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Maroc : Du Haïk à la jupe


le Vendredi 12 Février 2021

Pendant les années 60, le style vestimentaire de la femme marocaine change petit a petit, du au conformisme, la femme marocaine est passer du Haik a la jupe



Maroc : Du Haïk à la jupe

Dans une société comme dans une autre, le style vestimentaire fait partie de la culture d’un pays, c’est une perception, un savoir vivre qui influence et qui est influencée par la mondialisation. 

 

Dans la tradition marocaine, les femmes portaient le Haïk, Jellaba, le Nguab ou litham. Les grands-mères et arrière-grands-mères sortaient ainsi dans les ruelles de la Médina.

"Le Haik a toujours été symbole de pudeur, aujourd’hui ce n’est rien d’autre qu’un habit démodé. On le portait pour se cacher et se protéger du regard de l’étranger. Je me souviens qu’aux années 50 à l’ancienne Médina de Casablanca, celle qui ne portait pas le Haik était une dame à négliger" ,  déclare Latifa, 85 ans qui porte le Haïk.

 

Pendant l’indépendance du Maroc en 1956, les femmes marocaines sont devenues de plus en plus actives en dehors de leurs foyers, le haïk est alors remplacé la Djellaba qui est plutôt un habit pour les hommes. 

Cet habit a entamé son parcours avec un premier aspect : couleur sombre et coupe large associées à un voile en mousseline sur le visage et une capuche soigneusement épinglée couvrant les cheveux.

 

Dans les années 60, après l'indépendance du Maroc, les femmes se sont libérées en adoptant des tenues plus modernes et plus fonctionnelles, elles envahissent petit à petit la vie active et émancipent leurs corps. Elles étaient aussi influencées par le style vestimentaire des Françaises et les Européennes en générale, notamment des jupes, les pantalons et d’autres modes occidentales lors du Protectorat.

 

"Un moment donné, les femmes ont commencé à adopter des vêtements occidentaux. Au début, cela a été perçu d’une manière négative au point que certaines personnes ont inventé un proverbe dégradant vis à vis de la femme et de sa valeur au sein de la société", explique Latifa, 85 ans qui porte le Haïk. 

 

Cependant, un demi-siècle plus tard, les choses ont changé. L’arriver du conformisme change les choses du tout au tout et partout on ne voit plus que jeunes femmes et moins jeunes élire, sans référence analogique définie, pour diverses tenues.

De forme inaltérable, le costume traditionnel n’a cessé de se fluctuer, dans les tissus, les couleurs et les motifs, pour incorporer les influences étrangères tel qu’orientales, andalouses, ottomanes, européennes mais a toujours su, en dépit de la modernité et de l’avènement du costume occidental, conserver sa place prééminente et son sens social.


 



Source : https://www.welovebuzz.com/le-style-vestimentaire-...

 




Vendredi 12 Février 2021