Elle exige de bâtir, avec patience et sagesse, des ponts culturels et académiques. C'est ici qu'intervient le rôle central de la diplomatie culturelle, un levier efficace pour renforcer la confiance et approfondir la compréhension mutuelle entre les peuples. Dans ce cadre, l'ouverture sur les universités et les centres de recherche asiatiques représente un pari gagnant, car ces institutions sont de véritables incubateurs pour l'échange d'idées et la formation d'élites futures partageant une vision commune.

L'illustration la plus concrète et la plus réussie de cette approche au Maroc est sans doute le rôle joué par le Centre Inma pour la Recherche et les Études Prospectives. Cette institution académique, qui incarne la vitalité de la recherche scientifique au sein de l'université marocaine, accomplit des missions essentielles pour lesquelles le ministère des Affaires Étrangères, en partenariat avec le ministère des Habous et des Affaires Islamiques, aurait dû mobiliser des budgets considérables.

Le plus admirable est que ce rayonnement est atteint malgré un budget alloué à la recherche scientifique qui reste modeste en comparaison avec l'environnement régional et international. Cela prouve que la vision stratégique et la compétence humaine peuvent produire des résultats qui dépassent toutes les attentes.

Renforcer ces phares académiques n'est pas seulement un encouragement pour une initiative réussie ; c'est un investissement direct dans l'avenir de la diplomatie marocaine et dans la construction de relations internationales durables et profondes. La réussite de ce centre est la preuve vivante que l'université marocaine, malgré les défis, est capable de créer une réelle valeur ajoutée et de servir les intérêts supérieurs de la nation avec efficacité et compétence, esquissant ainsi les contours d'un avenir radieux pour les relations afro-asiatiques.

Par Zakaria Berala