Selon le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, l’accord consacre l’inclusion des produits agricoles et halieutiques des régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab dans les préférences commerciales de l’UE, au même titre que les autres produits marocains.
En parallèle, le texte introduit des ajustements techniques liés à la transparence vis-à-vis des consommateurs européens : les produits originaires du Sahara marocain porteront un étiquetage spécifique mentionnant leur provenance.
La signature officielle devrait avoir lieu prochainement à Bruxelles, mais l’accord entrera en vigueur provisoirement dès sa signature, le temps que les procédures internes soient finalisées. Pour Rabat, ce texte s’inscrit dans la continuité de l’échange de lettres Maroc-UE de 2018, consolidant la reconnaissance juridique et commerciale des produits issus des Provinces du Sud.
Pour le Maroc, cet accord constitue une double victoire : il sécurise l’accès aux marchés européens pour ses produits agricoles et halieutiques et isole davantage le Polisario, dont les recours devant la CJUE n’ont pas abouti à bloquer la coopération.
La prochaine étape sera la ratification officielle à Bruxelles. Pour Rabat, l’enjeu est désormais de transformer cette avancée diplomatique en retombées concrètes pour les populations locales des Provinces du Sud, en termes d’emplois, d’infrastructures et d’investissements.