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Mayssa, Benkirane, Akhannouch, et nous, et nous, et nous...




Par Aziz Boucetta

Mayssa, Benkirane, Akhannouch, et nous, et nous, et nous...

Dame Mayssa sur un micro branchée, Craignait de ces gens un blocage, Jack MAkhennouch par le pouvoir éméché, ignorait totalement son message…
 

Et pourtant, il devrait…
 

Dans une vidéo de 15 minutes, la célèbre « influenceuse » (pour reprendre l’expression de rigueur en vigueur) s’est lancée dans une diatribe expliquant qu’elle ne pouvait ni ne voulait voter (sans appeler à l’abstention, ce qui serait aussi indélicat qu’illégal), avec des arguments qu’aucune personne sensée ne saurait récuser, personne qui serait quand même abusée de ne pas aller voter.
 

Notre preux Benkirane, sentant la cata venir, fit venir son Farid, lui dit devant témoins, Gardez-vous, leur dit-il, de brader l’image de vous que le monde a. Un trésor est caché dedans…
 

Dans une vidéo de 30 minutes, l’ancien chef du gouvernement est venu dire avec force et vigueur qu’il fallait voter pour barrer le chemin à ces marchands de rêves sulfureux qui promettent monts et merveilles, 1.000 DH par ici, 300 DH/enfant, du job pour tous… avec le risque que le 9 septembre, cela devienne chacun pour soi.
 

Les deux personnages s’en prennent vertement et nommément à Aziz Akhannouch. Ils se rejoignent à dire tout le mal qu’ils pensent de ce personnage et à prédire des temps durs s’il parvient à ses fins, que justifient tous ses moyens, qui sont grands. Que sont leurs arguments ? Nombreux…
 

L’homme Akhannouch n’est pas un politique, disent-ils, et donc, en cas de victoire de son parti, il ne saurait être chef d’un quelconque gouvernement. Ils ajoutent qu’il est également soumis à une enquête au Conseil de la concurrence qui n’a pas encore livré ses conclusions. Oh, dans les affaires ordinaires, on est certes innocent jusqu’à preuve du contraire, mais en justice seulement… en politique, l’éthique veut qu’on fasse la preuve de son innocence avant que d’être aux affaires, surtout quand on est hommes d‘affaires et que de sombres affaires restent encore en suspens et sentent le soufre…
 

A ces arguments s’ajoutent les accusations des autres partis, grands ou petits, nominatives ou suggérées. Il ne s’agit pas d’une simple formation qui définit cette élection comme la première dans l’histoire de ce pays, qui en est pourtant riche, à être aussi « liquide », mais de pratiquement tous les partis. Un cri perçant, déchirant, s’élève du Maroc pour dire : « Argent !! ». Le RNI répond évasivement, ne pouvant aller en justice, n’osant aller en justice, craignant d’ester et se retrouver confronté à des cohortes de témoins à charge.
 

Mercredi 8 septembre au soir, si le RNI est gagnant, et connaissant l’état d’esprit du roi Mohammed VI qui veille à respecter l’esprit de la constitution, en plus de sa lettre, et qui a aussi toujours veillé à la régularité des scrutins… il y a de fortes chances que le président du RNI, ou un autre du même parti soit choisi pour former un gouvernement. Et c’est ce que crains Abdelilah Benkirane qui rappelle, à juste titre, qu’un chef de gouvernement, une foi nommé puis investi, doit s’atteler à la tâche de mener un pays, de parler à un peuple et, aujourd’hui, d’affronter une grosse adversité extréieure…
 

Comment dès lors comprendre et admettre que ces chefs de partis qui accablent aujourd’hui le RNI puissent lui offrir demain une alliance et une majorité ? MM. Ouahbi et Benabdallah sont clairs et explicites, MM. Baraka et Elotmani sont plus allusifs mais leurs propos sont clairs. Or, sans ces quatre personnages, leurs partis et leurs députés, il est absolument exclu d’avoir une majorité de 198 députés.
 

En guise de réponse, M. Akhannouch – qui ne s’est pas présenté aux législatives mais aux communales, sur terrain gadiri (presque) conquis – répond au goutte-à-goutte en bottant en touche, toujours, évitant les meetings jugés peu sûrs, contournant les médias considérés hostiles (c’est-à-dire à peu près tous), et multipliant les annonces/pubs/bandeaux/insertions partout sur les réseaux et ailleurs, à grands coups de dollars…
 

Le slogan du RNI est « tu mérites mieux ». C’est vrai, ce royaume stable qui grandit, ce pays ancien qui se projette dans l’avenir, mérite mieux, mérite le meilleur.
 

Allons tous voter !
 

Rédigé par Aziz Boucetta sur https://panorapost.com



Lundi 6 Septembre 2021