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Moi, journaliste dictateur !


​Dictateur, moi ? Quelle folie !
Ma plume danse, loin d'autrui.
Je n’ai que l'éclair des pensées,
Et des mots pour tout bouclier.



Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun


Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun

Moi, journaliste dictateur !
Moi, dictateur ? Voyez comme c'est absurde,
Humain des mots, je demeure un esprit bien trop dur.

Un tyran des papiers, qu'ils disent en secret,
Pourtant, mon bureau n'est qu'un humble encrier.

J'écris des vérités que l'ombre veut ternir,
Et non des édits pour des peuples à punir.

Ma plume, un sceptre ? Quelle douce illusion,
Elle ne règne que sur l'imagination.

Les despotes bâtissent des murs et des prisons,
Moi, je construis des ponts au gré de mes raisons.

Un dictateur s'impose par le cri, la terreur,
Moi, je conquiers des cœurs sans un soupçon d’horreur.

Je n'ai pour bataillons que des phrases bien tournées,
Et pour seule armée, des idées à faire aimer.

Mes discours, des sermons ? Non, ce sont des ballades,
Odes à la liberté, fières et camarades.

Ils craignent que mes mots éveillent les esprits,
Mais un tyran n’éclaire jamais dans la nuit.

Alors qu'ils rient tout bas et me prêtent la cravache,
Je leur tends un miroir : voyez qui vous soupçonne.

Un dictateur, moi ? Je ris de leurs jugements,
Mon monde est de papier, et mon peuple : le vent.

Ce poème satirique se moque des idées absurdes selon lesquelles l'auteur, journaliste et écrivain, pourrait être perçu comme un dictateur.

À travers des vers empreints d'ironie, il tourne en dérision cette accusation en comparant la plume, son outil d'expression, à un sceptre imaginaire. Il affirme que ses mots ne construisent pas des prisons, mais des ponts, qu’il ne règne pas par la terreur, mais par la lumière des idées. Le poème met en contraste la brutalité d’un dictateur et la douceur créative d’un poète, dont le seul pouvoir réside dans l’imaginaire et la liberté de pensée. Avec élégance et humour, il réfute les jugements hâtifs en soulignant l'absurdité d'un tel rôle dans un univers où le verbe prime sur la violence. Finalement, il revendique sa mission de lumière face à l'obscurité des certains Hommes.

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"La mauvaise foi tue sauf au Maroc"

Cette phrase percutante, "La mauvaise foi tue sauf au Maroc", invite à une réflexion profonde, teintée d'ironie, sur les contradictions parfois palpables dans notre société. Elle pourrait servir de titre provocateur pour un éditorial ou un article sociologique explorant des thèmes tels que la justice sociale, la morale collective, ou même la perception de l'éthique dans les interactions quotidiennes au Maroc.


Samedi 16 Novembre 2024