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Nizar Baraka aux jeunes Marocains : « La politique n’est pas un jeu d’adultes, c’est une responsabilité de génération »

Par Said Temsamani


Rédigé par La rédaction le Mercredi 8 Octobre 2025

À l’heure où beaucoup de jeunes se détournent de la politique, préférant la critique à l’engagement, Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, a choisi d’adresser un message clair et sans détour : le changement ne viendra pas de l’extérieur, mais de ceux qui décident d’agir de l’intérieur.

Dans un discours empreint de réalisme et d’espoir, Baraka a rappelé que le Parti de l’Istiqlal n’a jamais cessé d’investir dans la jeunesse, à travers des programmes de formation, d’encadrement et de volontariat destinés à redonner confiance en l’action politique.
Pour lui, il est temps que les jeunes cessent de considérer la politique comme un espace fermé : « Les partis ont besoin de votre énergie, de vos idées, de votre regard neuf », a-t-il insisté.

Le secrétaire général a également souligné que le parti a toujours défendu, au sein de la majorité gouvernementale, un discours responsable, porteur des préoccupations réelles des citoyens, loin des calculs populistes ou des postures de façade.



La démocratie n’a pas besoin d’un “RESET”

Nizar Baraka aux jeunes Marocains : « La politique n’est pas un jeu d’adultes, c’est une responsabilité de génération »
Dans un contexte où certaines voix appellent à « effacer tout et recommencer à zéro », Nizar Baraka a mis en garde contre les dérives d’un tel discours.
Revenir en arrière, dit-il, c’est renier des décennies d’efforts démocratiques et fragiliser les institutions que le pays a construites avec patience et courage.
 
« Notre démocratie ne se reconstruit pas en appuyant sur un bouton RESET, mais en réparant, en améliorant et en participant. »
 
L’enjeu, selon lui, n’est pas d’abolir les institutions, mais de les rendre plus transparentes, plus responsables et plus proches du citoyen.

Pas de technocratie sans démocratie

Face aux appels en faveur d’un gouvernement “technocratique”, Baraka a été catégorique : la compétence, aussi précieuse soit-elle, ne remplace pas la légitimité démocratique.
Les technocrates peuvent administrer, mais seuls les élus rendent des comptes au peuple.
Et sans cette boucle de responsabilité, c’est tout le sens de la démocratie qui s’effondre.
 
« Lier la responsabilité à la reddition des comptes n’est pas un slogan, c’est le cœur même de notre système démocratique. »

Le véritable défi : une crise de valeurs

Au-delà de l’économie, le chef de l’Istiqlal a pointé une crise de valeurs qui traverse la société : manque de rigueur, d’engagement, et parfois de méritocratie.
Pour lui, il ne peut y avoir de développement durable sans un sursaut moral fondé sur la justice, la responsabilité et la transparence.
 
Et il ne s’est pas contenté de le dire :
Baraka s’est déclaré prêt à rendre compte de son propre bilan en tant que ministre de l’Équipement et de l’Eau.
Un geste fort qui traduit une conviction simple : celui qui demande la confiance du peuple doit être le premier à ouvrir ses comptes devant lui.

Message à la jeunesse : engagez-vous, ne laissez pas le vide gagner

Dans un ton à la fois ferme et fraternel, Nizar Baraka a conclu son intervention par un appel vibrant :
 
« Ne restez pas en marge. La politique n’est pas réservée à quelques-uns. Si vous voulez changer les choses, entrez dans le jeu, soyez acteurs, pas spectateurs. »
 
Car, ajoute-t-il, le danger n’est pas dans l’échec de la politique, mais dans le vide qu’elle laisse quand plus personne ne veut s’y investir.

L’appel de Nizar Baraka est bien plus qu’un message partisan.

 C’est une invitation à la réconciliation entre la jeunesse et la politique, entre l’indignation et l’action.
Il rappelle à toute une génération que le Maroc a besoin de leur voix, de leur force et de leur confiance.
 
« Changer le pays ne se fait pas en le commentant de loin, mais en le construisant de près. »




Mercredi 8 Octobre 2025