Planifier un voyage a toujours été un casse-tête. Entre comparer les prix, choisir les étapes et créer une playlist pour la route, l’organisation se transforme vite en travail fastidieux. Road Trip avec ChatGPT propose une alternative séduisante : transformer l’assistant conversationnel en copilote numérique.

Dans ce scénario, ChatGPT ne se contente pas d’énumérer des destinations. Il s’adapte au style du voyageur : road trip romantique, aventure sportive ou escapade familiale. L’IA peut suggérer des itinéraires sur mesure, recommander des arrêts insolites, prévoir le temps de trajet et même proposer des pauses musicales adaptées grâce à une playlist personnalisée.

La promesse n’est pas seulement technique, elle est émotionnelle. L’utilisateur n’a plus l’impression de chercher sur dix sites différents. Il dialogue, pose des questions, hésite, et reçoit des propositions fluides qui s’ajustent à ses envies. L’expérience se rapproche d’une conversation avec un ami passionné de voyages, qui connaît aussi bien les cartes routières que les derniers tubes.

Le sport est l’un des terrains les plus propices à l’expérimentation de l’IA. Beaucoup abandonnent leur programme d’entraînement faute de motivation, de suivi ou de conseils adaptés. Pull-Up avec ChatGPT tente de répondre à ce problème en transformant l’IA en partenaire de progression.

Concrètement, l’utilisateur peut expliquer ses objectifs – faire plus de tractions, améliorer son endurance, perdre du poids ou préparer un marathon – et ChatGPT construit un plan sur mesure. L’assistant n’est pas un simple générateur de tableaux d’exercices : il s’adapte au rythme de l’utilisateur, note ses progrès, encourage et corrige les mauvaises habitudes.

L’intérêt est aussi psychologique. Beaucoup de sportifs amateurs manquent de discipline, mais trouvent dans l’interaction avec un coach une forme d’engagement. L’idée d’OpenAI est d’apporter cette dimension relationnelle à travers le langage : encouragements, félicitations, rappels. Le but est clair : humaniser l’accompagnement, pour que l’utilisateur ressente une présence, même virtuelle.

La cuisine est une autre sphère où ChatGPT peut s’inviter. Entre la fatigue quotidienne et le manque d’idées, beaucoup de repas finissent en solutions rapides et peu inspirées. Dish avec ChatGPT veut casser cette routine.

Ici, l’IA devient un guide culinaire. Elle propose des recettes selon ce qu’on a dans le frigo, adapte les étapes au niveau du cuisinier, et offre des alternatives si un ingrédient manque. Plus encore, elle raconte l’histoire des plats, suggère des accords mets-vins, et peut même transformer la préparation en moment ludique avec une narration interactive.

La dimension la plus marquante est la guidance pas à pas. Plutôt que de lire une recette figée, l’utilisateur peut poser des questions au fur et à mesure : « Ma sauce est trop liquide, que faire ? », « Combien de temps encore pour que ça dore ? ». La conversation devient un filet de sécurité, qui rassure les débutants et stimule les plus expérimentés.

Ces trois expériences expérimentales racontent la même chose : OpenAI cherche à transformer ChatGPT en compagnon de vie polyvalent. Jusqu’ici, l’IA était perçue comme un moteur de réponses rapides, un peu distant. Désormais, il s’agit d’incarner une voix qui accompagne, motive, suggère et inspire.

L’enjeu est aussi stratégique. En humanisant ChatGPT, OpenAI veut le distinguer de la concurrence – Google, Anthropic, Mistral – qui se concentre souvent sur l’aspect purement productif ou analytique de l’IA. Ici, il est question de créer un lien affectif. L’IA ne remplace pas un ami, un coach ou un chef cuisinier, mais elle s’en rapproche suffisamment pour que l’utilisateur s’attache à l’expérience.

Ces initiatives posent néanmoins des questions. Jusqu’où peut-on – ou doit-on – humaniser une intelligence artificielle ? Certains y voient une dérive : brouiller la frontière entre machine et humain pourrait créer de la dépendance ou des attentes irréalistes. D’autres estiment au contraire que c’est une évolution naturelle : une IA plus chaleureuse, plus incarnée, est une IA mieux acceptée.

Ce qui est certain, c’est que la course à l’humanisation est lancée. Avec ces trois prototypes, OpenAI envoie un signal clair : l’IA n’est plus seulement un outil de productivité, elle veut devenir une présence quotidienne, subtilement intégrée à nos habitudes.

Dans la voiture, dans la salle de sport, dans la cuisine : ChatGPT se teste dans des scènes de vie où l’on attendait plutôt des proches. Et c’est peut-être là, dans ce glissement intime, que se joue l’avenir de l’intelligence artificielle.