Après avoir fauché les vies et malmené les corps, la pandémie du Coronavirus s’attaque maintenant au tissu économique du pays en tuant les entreprises et les emplois. Paradoxalement, cette hécatombe que l‘on savait inéluctable commence à se matérialiser au moment même où le pays reprend vie avec l’allégement des mesures de confinement et de sûreté sanitaire. 

Ce qui pose la question du retard pris dans l’élaboration et la présentation d’une loi des finances rectificative qui devait pourtant intervenir dès les premières heures de la pandémie, comme réclamé à cor et à cri par le parti de l’Istiqlal en vue de préparer le terrain à une relance économique qui s’annonce laborieuse.

Au lieu de cela, nous avons eu droit à plusieurs semaines d’attentisme et d’hésitations où l’essentiel des énergies a été déployé pour le colmatage, à coup de soins palliatifs, des énormes brèches économiques et sociales ouvertes par le Covid-19 dans ce grand corps malade qu’est l’économie nationale.
 

Résultat des courses, à un moment où la plupart des Nations, comme la France dont le président vient d’annoncer un plan à 100 milliards d’euros, parlent déjà de relance économique, nous en sommes réduits à discuter les termes d’une loi des finances rectificative aux allures de plan comptable dont la priorité semble être le rétablissement d’équilibres budgétaires complètement chamboulés. 

Où est passé le plan de relance économique miroité en début de crise et dont le lancement devait coïncider avec celui de l’actuel PLFR, comme promis par l’argentier du Royaume le 19 mai à la chambre des Conseillers ?

En cette période où les entreprises et les emplois tombent comme un château de cartes, il est grand temps de le dévoiler.

Rédigé par Majd El Atouabi le Jeudi 16 juillet 2020 sur www.lopinion.ma