Le lancement du programme « PME Supply Chain » pour la période 2025-2029 marque un virage opérationnel dans la logistique marocaine, en ancrant la compétitivité au niveau des PME là où elle se joue concrètement: sur la performance des flux, la digitalisation et l’alignement aux normes Qualité, Sécurité, Environnement. Plus qu’une annonce, c’est une architecture d’exécution qui relie stratégie nationale, investissements privés et amélioration mesurable des services. Au cœur de ce dispositif, l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL) s’impose comme l’architecte de la montée en gamme, traduisant l’ambition du Maroc en outils, référentiels et gouvernance disciplinée.
Des zones logistiques aux chaînes fiables: le nouveau cap de la compétitivité marocaine
Dans un contexte où le Maroc a massivement investi dans les infrastructures (plateformes logistiques, connexions portuaires et ferroviaires, réseau routier performant...) la question clé n’est plus seulement “où opérer ?”, mais “comment opérer mieux ?”. Le discours du Ministre du Transport et de la Logistique, M. Abdessamad Kayouh, éclairent cette bascule : en mobilisant une gouvernance partenariale (Transport et Logistique, Industrie et Commerce, AMDL, Maroc PME, CGEM, FTL), le programme cible les zones de levier réel de la supply chain : entreposage, 3PL/4PL, logistique du e-commerce, transport routier de marchandises et services spécialisés. Le budget de 100 millions de dirhams agit comme catalyseur, réduisant l’incertitude des investissements privés et accélérant le passage des pilotes à la mise à l’échelle, avec des gains attendus sur les coûts, la fiabilité des délais et la qualité de service.
La force de « PME Supply Chain » tient à sa structuration en trois axes intégrés. D’abord, la performance opérationnelle, qui s’attaque aux fondamentaux: diagnostic des flux, optimisation entrepôt-transport, planification et pilotage par indicateurs (OTIF, taux de remplissage, coûts par tonne-kilomètre). Ensuite, la transformation digitale, indispensable pour passer d’une supply chain réactive à une supply chain anticipative : systèmes TMS/WMS, traçabilité en temps réel, automatisation et interopérabilité des données entre clients, transporteurs et prestataires. Enfin, le management QSE intégré, qui ancre la conformité et la réduction des risques au cœur du modèle d’affaires, en faisant des normes internationales non pas une contrainte, mais un avantage commercial et un levier d’accès aux marchés.
Dans cette architecture, l’AMDL joue un rôle différenciant. Elle pousse une logique “hardware + software”: les zones logistiques et ports secs représentent les capacités physiques, mais ce sont les méthodes, outils et référentiels que l’AMDL injecte qui convertissent l’infrastructure en performance. La feuille de route des 12 zones logistiques à l’horizon 2028, de Lqliaa à Agadir et Oulad Saleh à Casablanca, à Zenata, au port sec d’Agadir, et aux projets de Fès, Kénitra, Dakhla et Guerguerat, prendra toute sa valeur si et seulement si les PME sont préparées à capter ces opportunités. « PME Supply Chain » est précisément le chaînon qui lie l’accès aux plateformes à des exigences de professionnalisation: usages digitaux, pratiques QSE, discipline de pilotage et culture de l’amélioration continue.
Le réalisme de l’approche tient à la gouvernance concertée et à l’exécution disciplinée. La concertation avec la CGEM et les associations professionnelles garantit la pertinence des contenus d’accompagnement; la discipline se joue dans les jalons et la publication de métriques. Pour inscrire l’impact dans la durée, trois indicateurs devraient faire l’objet d’un tableau de bord national piloté par l’AMDL : le coût logistique rapporté au PIB régional, le temps moyen porte-à-porte sur les corridors prioritaires, et le taux de conformité QSE des prestataires accompagnés. En rendant visibles les progrès trimestriels, le programme installe une « accountability » sectorielle, où la confiance se construit par les résultats.
Au-delà des chiffres, l’enjeu 2030 est clair: des exigences mondiales croissantes en durabilité, sécurité et qualité imposent des chaînes robustes, traçables et standardisées. En adressant les goulots (traçabilité, normalisation des processus, réduction de la non-qualité) le programme vise une différenciation par fiabilité plutôt que par prix. Le partenariat public-privé crée des effets d’entraînement : les 3PL/4PL diffusent technologies et bonnes pratiques chez les TPE/PME clientes, qui bénéficient de services avancés sans supporter seules le coût de transformation.
En réunissant infrastructures, digitalisation et référentiels QSE, « PME Supply Chain » transforme une stratégie en capacités opérationnelles. Le signal est fort : la logistique marocaine ne se contente plus d’investir, elle vise à performer. Cap sur 2029, avec des PME plus agiles, des chaînes plus fiables et une compétitivité durable, parce qu’à l’échelle d’une nation exportatrice, la supply chain n’est pas un coût, c’est une promesse de valeur.
La force de « PME Supply Chain » tient à sa structuration en trois axes intégrés. D’abord, la performance opérationnelle, qui s’attaque aux fondamentaux: diagnostic des flux, optimisation entrepôt-transport, planification et pilotage par indicateurs (OTIF, taux de remplissage, coûts par tonne-kilomètre). Ensuite, la transformation digitale, indispensable pour passer d’une supply chain réactive à une supply chain anticipative : systèmes TMS/WMS, traçabilité en temps réel, automatisation et interopérabilité des données entre clients, transporteurs et prestataires. Enfin, le management QSE intégré, qui ancre la conformité et la réduction des risques au cœur du modèle d’affaires, en faisant des normes internationales non pas une contrainte, mais un avantage commercial et un levier d’accès aux marchés.
Dans cette architecture, l’AMDL joue un rôle différenciant. Elle pousse une logique “hardware + software”: les zones logistiques et ports secs représentent les capacités physiques, mais ce sont les méthodes, outils et référentiels que l’AMDL injecte qui convertissent l’infrastructure en performance. La feuille de route des 12 zones logistiques à l’horizon 2028, de Lqliaa à Agadir et Oulad Saleh à Casablanca, à Zenata, au port sec d’Agadir, et aux projets de Fès, Kénitra, Dakhla et Guerguerat, prendra toute sa valeur si et seulement si les PME sont préparées à capter ces opportunités. « PME Supply Chain » est précisément le chaînon qui lie l’accès aux plateformes à des exigences de professionnalisation: usages digitaux, pratiques QSE, discipline de pilotage et culture de l’amélioration continue.
Le réalisme de l’approche tient à la gouvernance concertée et à l’exécution disciplinée. La concertation avec la CGEM et les associations professionnelles garantit la pertinence des contenus d’accompagnement; la discipline se joue dans les jalons et la publication de métriques. Pour inscrire l’impact dans la durée, trois indicateurs devraient faire l’objet d’un tableau de bord national piloté par l’AMDL : le coût logistique rapporté au PIB régional, le temps moyen porte-à-porte sur les corridors prioritaires, et le taux de conformité QSE des prestataires accompagnés. En rendant visibles les progrès trimestriels, le programme installe une « accountability » sectorielle, où la confiance se construit par les résultats.
Au-delà des chiffres, l’enjeu 2030 est clair: des exigences mondiales croissantes en durabilité, sécurité et qualité imposent des chaînes robustes, traçables et standardisées. En adressant les goulots (traçabilité, normalisation des processus, réduction de la non-qualité) le programme vise une différenciation par fiabilité plutôt que par prix. Le partenariat public-privé crée des effets d’entraînement : les 3PL/4PL diffusent technologies et bonnes pratiques chez les TPE/PME clientes, qui bénéficient de services avancés sans supporter seules le coût de transformation.
En réunissant infrastructures, digitalisation et référentiels QSE, « PME Supply Chain » transforme une stratégie en capacités opérationnelles. Le signal est fort : la logistique marocaine ne se contente plus d’investir, elle vise à performer. Cap sur 2029, avec des PME plus agiles, des chaînes plus fiables et une compétitivité durable, parce qu’à l’échelle d’une nation exportatrice, la supply chain n’est pas un coût, c’est une promesse de valeur.



