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Penser positif pour rester optimiste


Rédigé par le Lundi 17 Janvier 2022

Vous sentez le burn out planer autour de vous , vous avez besoin d'un nouvel élan alors n'hésitez pas à demander des conseils pour retrouver un peu de légèreté de pensée.Philippe Gabilliet, professeur de psychologie estime que "Anticiper le meilleur a un pouvoir de guérison incroyable"



La stratégie de l'optimisme

Penser positif pour rester optimiste
Le blues et la fatigue ne passeront pas ! 


Pour aborder 2022, on dope son ratio de positivité, on valorise ce qui va bien, on prend conscience de ses forces, de ses énergies, on ose chercher le plaisir et faire confiance à ses rêves. Philippe Gabilliet, fondateur de la Ligue des optimistes de France, invite à la positive attitude. , Professeur de psychologie et auteur de Éloge de l’optimisme, Éditions Saint-Simon, et de Éloge de l’inattendu, Éditions J’ai lu. fait la promotion du crédo: "Anticiper le meilleur a un pouvoir de guérison incroyable"


La cinquième vague, les tempêtes médiatiques, l’océan de plastique, les torrents de fake news et d’agressivité, le raz-de-marée des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon)…, et nous voilà noyées sous un déluge d’ondes négatives.

Si vous ajoutez la nuit qui tombe à 17 heures et la pénurie de papier, il y a de quoi succomber au grand découragement. Le paradoxe français a encore frappé… Si l’on en croit les experts de la Fondation Jean-Jaurès, la fête est bien finie. Même les jeunes préféreraient passer leurs soirées devant leurs écrans que dans une discothèque ou un  bar.

C’est la civilisation du cocon, qui privatise le bonheur, la quête de safe places rassurantes. Le sociologue Jean-Pierre Le Goff parle même d’«aquoibonisme», de repli physique et psychique.

La société serait fatiguée, souffrirait d’asthénie collective, d’essoufflement avec, à la clé, résignation et désinvestissement.

Les plus épuisées ?

Les femmes de moins de 35 ans
. Et pourtant, d’après l’Observatoire du bien-être du Cepremap, nous nous sentirions aussi heureux, voire plus, qu’en 2019.

Et on ne manque pas de ressources !
 

Quelques pistes pour retrouver l’envie d’avoir envie.

Penser positif pour rester optimiste

Philippe Gabilliet, professeur de psychologie à l’ESCP-Business School, à Paris, conférencier, fondateur de la Ligue des optimistes de France (1), nous invite à la positive attitude.

Pourquoi  broyer du noir ?

Pourquoi faut-il absolument, et peut-être même fatalement , que l’optimisme soit caricaturé, décrié, voire moqué. Depuis toujours, on explique aux enfants que le marqueur de l’intelligence, c’est le doute, le scepticisme. Si ça va bien, c’est louche, et si ça va mal, il y a complot.

Certes, on trouve l’optimiste sympa, mais on lui reproche sa naïveté ou d’être un égoïste forcené (comment aller bien dans un monde si malade ?). 

Alors qu’en fait, tout ne va pas si mal et qu’il se passe plein de choses formidables.

C’est juste de la pensée positive ?


L’erreur, c’est de confondre optimisme et bonne humeur. 

Ce n’est pas avoir la banane vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C’est une attitude mentale très documentée, qui a fait l’objet d’études poussées en psychologie sociale. 

L’optimiste n’est pas quelqu’un de positif. Il peut l’être, bien sûr, mais c’est surtout quelqu’un qui, face aux événements difficiles, va essayer de faire au mieux avec la réalité, va aborder les situations imprévues ou compliquées de la façon la plus active et la plus confiante possible.

Dans un monde d’incertitude, on a toujours intérêt à parier sur l’amélioration des choses.

 Bien sûr, c’est risqué. On peut se tromper, mais à l’échelle humaine, quel intérêt d’avoir absolument raison ?

 Le plus important, c’est de savoir créer de l’énergie et du désir. Anticiper le meilleur a un pouvoir de guérison incroyable. Ce qui tue l’énergie, c’est le sentiment d’impuissance.

Penser positif pour rester optimiste
A faire et à ne pas faire
OUI


စ Zoomer sur tout ce qui continue à aller bien malgré les difficultés.
စ Chercher frénétiquement ses ressources, ses forces, ses moyens d’agir, ses marges de manœuvre.
စ Se préparer sans tout planifier.
စ Accepter de bifurquer. L’imprévu est souvent un cadeau.
စ Se tenir prêt. Installer une intention, un désir, un rêve, un absolu. Et ouvrir la porte quand la chance frappe à la porte.

NON

စ Éviter les phrases dangereuses, qui plombent. « À quoi bon ? » « Il n’y a pas de raison que ça marche. » « Ça ne sert à rien. » « De toute façon, je n’ai jamais de chance… »
စ Vouloir agir quand on n’y peut rien.
စ Ruminer.
စ En cas de conflit, arrêter de chercher un coupable, ça n’aide pas. Se demander plutôt : « Dans le fond, c’est comment de vivre (de travailler, d’être ami) avec moi ? »
Un autobilan souvent salvateur.

Cela semble plus facile pour certains que pour d’autres…

L’optimisme est inné. On naît avec deux circuits, celui de l’espoir et celui de la peur. Ensuite, l’éducation et les événements se chargent de nous paramétrer, mais on est tous optimistes sans le savoir. La vie n’est faite que de solutions. Elles ne sont pas forcément parfaites, géniales et définitives. Acceptons-le. L’optimisme, c’est très écolo. C’est la seule énergie physique et mentale renouvelable qui augmente au fur et à mesure qu’on la partage. On a parfois besoin de se nourrir d’illusions positives. Le seul cas où l’optimisme est déconseillé, c’est quand il y a un risque vital (pour soi, les autres, une entreprise…), quand on est face à une situation qu’on ne maîtrise pas du tout, ou quand on risque de faire souffrir quelqu’un.

(1) Auteur de Éloge de l’optimisme, Éditions Saint-Simon, et de Éloge de l’inattendu, Éditions J’ai lu.

Avec Madame Figaro 




Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Lundi 17 Janvier 2022