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Pierre Rabhi : "Je le sais, mais je fais ma part"




"Je le sais, mais je fais ma part" dit le défunt Pierre Rabhi. J'en fais de même "Najib Mikou"

Un homme universel parmi de rares humains hors du commun, nous a quitté à la vie éternelle après la mort. Pierre Rabhi décédé hier, m'a toujours fasciné par la grandeur de son esprit, l'immensité de ses réflexions, la force de ses convictions, l'amplitude de son universalité, l'exception de son humanisme, la densité de son action, la sobriété de son être et l'humilité de son âme.

Je ne te l'ai jamais ni écrit ni encore moins dit : oui tu fais partie du très peu de femmes et d'hommes d'exception qui m'ont beaucoup inspirés par ce don de soi, insignifiant peut-il paraître, par cet altruisme indéfectible, par cet élan infatigable, inlassable à vouloir, à devoir agir, me sentir utile pour mes concitoyens, pour mon pays, dans une sobriété heureuse et une culpabilité du jamais assez, jusqu'au dernier soupir.

Tu te plaisais à te demander s'il existe une vie avant la mort, alors que tu as pleinement vécu, intensément existé.

Je t'avoue que tu faisais rire mes neurones et mes méninges à l'éclat, à t'entendre le dire et le répéter, parce que c'était ton invitation délicate à nous autres humains, à œuvrer pour exister au lieu de se contenter de vivre.

J'en ai fait le sens et le socle de ma vie, de mon action et de mon soupir de tous les instants : vivre pour exister, jusqu'à n'avoir jamais senti que je puisse le faire qu'à travers ce bonheur inouï de réfléchir et d'espérer par-delà mes égoïsmes, d'écrire, de partager, de proposer, de provoquer, de faire, d'œuvrer, d'initier, d'interpeller, de donner, d'aider, d'y croire, de tenter, de risquer, d'encourager, d'agir, d'aimer, d'admirer, ... de prendre soin de la beauté de la vie et de la nature.

Bref, de "faire ma part", dans "une sobriété heureuse", au-delà du dépassement de soi, sans JAMAIS de répit, sans JAMAIS de logique de pertes et profits, sans JAMAIS d'appréhension du qu'en dira-t-on ou du qu'adviendra-t-il, sans JAMAIS de recherche du moindre retour sur engagement, et malgré TOUS les coups durs, TRÈS durs.

Repose en paix cher inspirateur, juste le temps que jaillisse l'au-delà, car de grands chantiers t'y attendent, même si tout y est déjà parfait, tellement tu es incapable de cesser de donner de ton toi-même, dans une recherche effrénée du meilleur pour tes semblables, pour l'environnement.

Je me fais le devoir et le plaisir de partager ici un beau témoignage du sens et de la consistance de tes pensées et de ton action :

Pierre Rabhi : "Je le sais, mais je fais ma part"


Dimanche 5 Décembre 2021