Générer n’est pas créer : deux gestes, deux mondes
Salma le dit avec justesse : « La machine exécute, mais ne ressent pas. » Elle distingue la génération de la création : générer, c’est afficher un résultat ; créer, c’est inscrire une intention dans la durée.
J’exprime cela depuis longtemps : « L’IA peut être un stylet. Jamais la main. »
Mais ce qui est troublant aujourd’hui, ce n’est pas que tout le monde génère. C’est que certains s’autorisent à reprendre les visions des autres y compris les miennes sans jamais citer leur source.
Le vrai plagiat est souvent invisible : il est oral, conceptuel, implicite.
Ici ou là, j'entends parler du concept systémique, de la nécessité de penser l’IA comme un écosystème vivant, socio-technique, stratégique, politique. Et je constate que ces idées, que j’ai introduites dans ma thèse à La Sorbonne en 1998, puis développées dans des dizaines de publications, sont reprises aujourd’hui dans des conférences, des rapports, voire des discours politiques…
Pourtant, on ne cite ni mes travaux, ni mon dernier livre : « L’intelligence artificielle au Maroc – Souveraineté, inclusion et transformation systémique », paru en juin 2025.
Et c’est cela oui; le plagiat. Pas le fait d’utiliser ChatGPT, mais le fait d'utiliser la pensée d’un autre sans la citer.
En science, la citation n’est pas un caprice académique. Elle est une reconnaissance. Un respect. Une transmission loyale. Utiliser les idées d’autrui sans le créditer, c’est les voler.
J’exprime cela depuis longtemps : « L’IA peut être un stylet. Jamais la main. »
Mais ce qui est troublant aujourd’hui, ce n’est pas que tout le monde génère. C’est que certains s’autorisent à reprendre les visions des autres y compris les miennes sans jamais citer leur source.
Le vrai plagiat est souvent invisible : il est oral, conceptuel, implicite.
Ici ou là, j'entends parler du concept systémique, de la nécessité de penser l’IA comme un écosystème vivant, socio-technique, stratégique, politique. Et je constate que ces idées, que j’ai introduites dans ma thèse à La Sorbonne en 1998, puis développées dans des dizaines de publications, sont reprises aujourd’hui dans des conférences, des rapports, voire des discours politiques…
Pourtant, on ne cite ni mes travaux, ni mon dernier livre : « L’intelligence artificielle au Maroc – Souveraineté, inclusion et transformation systémique », paru en juin 2025.
Et c’est cela oui; le plagiat. Pas le fait d’utiliser ChatGPT, mais le fait d'utiliser la pensée d’un autre sans la citer.
En science, la citation n’est pas un caprice académique. Elle est une reconnaissance. Un respect. Une transmission loyale. Utiliser les idées d’autrui sans le créditer, c’est les voler.
Mon parcours ne vient pas d’une machine : il vient du temps et du travail
Depuis les années 90, j’ai bâti un corpus cohérent sur le numérique et les systèmes d’information. Dès 1994, j’ai fondé mon entreprise à Paris et lancé des projets pionniers : la borne touristique Maroc Tourism Interactif (1995) et le CD-Rom « Le Lycée Henry IV et ses hommes » (1995).
Ce parcours découle aussi de mon ancrage académique : doctorat à la Sorbonne, HDR à Toulouse Capitole, MBA à Chicago, DEA et maîtrise en informatique et IA à Paris, puis plus de 30 ans de publications scientifiques. Mon dernier livre n’est pas né d’un prompt mais de 45 ans de réflexion, enrichis par 15 ans chez Hewlett-Packard.
On peut reprendre une expression. On ne peut pas copier une trajectoire. L’IA, outil de libération ou instrument d’oubli ?
L’IA permet aujourd’hui à des milliers de jeunes marocains de s’exprimer, de créer et de structurer leurs idées, quelle que soit leur langue maternelle.
Elle neutralise des décennies de domination linguistique. Mais elle peut aussi devenir un instrument d’oubli des sources, du pillage conceptuel discret et répété.
Ce parcours découle aussi de mon ancrage académique : doctorat à la Sorbonne, HDR à Toulouse Capitole, MBA à Chicago, DEA et maîtrise en informatique et IA à Paris, puis plus de 30 ans de publications scientifiques. Mon dernier livre n’est pas né d’un prompt mais de 45 ans de réflexion, enrichis par 15 ans chez Hewlett-Packard.
On peut reprendre une expression. On ne peut pas copier une trajectoire. L’IA, outil de libération ou instrument d’oubli ?
L’IA permet aujourd’hui à des milliers de jeunes marocains de s’exprimer, de créer et de structurer leurs idées, quelle que soit leur langue maternelle.
Elle neutralise des décennies de domination linguistique. Mais elle peut aussi devenir un instrument d’oubli des sources, du pillage conceptuel discret et répété.
La création a besoin d’éthique autant que d’outils.
La créativité marocaine ne disparaît pas. Elle change de lieu, assistée, amplifiée, accélérée. Mais elle n’est pas dépossédée.
Pour ma part, je continuerai à utiliser l’IA comme Word ou le pinceau : pour exprimer ce que je pense, jamais pour me faire oublier ce que j’ai construit.
À ceux qui reprennent mes idées sans citer mon livre, je dis calmement : il n’est jamais trop tard pour rétablir la vérité. La pensée ne se porte que mieux quand on l’honore.
Par Dr Az-Eddine Bennani
Pour ma part, je continuerai à utiliser l’IA comme Word ou le pinceau : pour exprimer ce que je pense, jamais pour me faire oublier ce que j’ai construit.
À ceux qui reprennent mes idées sans citer mon livre, je dis calmement : il n’est jamais trop tard pour rétablir la vérité. La pensée ne se porte que mieux quand on l’honore.
Par Dr Az-Eddine Bennani