Un diagnostic clair : le Maroc a les talents, pas encore le système
Le CESE l’affirme avec justesse : le Maroc n’a pas un problème de talents, mais un problème de gouvernance et de cohérence systémique. Notre pays dispose déjà de réussites concrètes; production locale de médicaments stratégiques, exploitation innovante des ressources minières, conception de drones civils et militaires.
Ces résultats prouvent qu’une souveraineté technologique marocaine est possible. Mais elle reste encore fragmentée, faute d’un pilotage intégré et durable.
Ces résultats prouvent qu’une souveraineté technologique marocaine est possible. Mais elle reste encore fragmentée, faute d’un pilotage intégré et durable.
Mon approche systémique : relier, orchestrer, anticiper
Depuis plus de quarante ans, j’analyse et enseigne la transformation numérique et les systèmes complexes.
Mon approche est systémique : elle considère l’innovation comme un réseau vivant de savoirs, d’acteurs, de technologies et de valeurs.
Il ne suffit pas d’innover dans un laboratoire ; il faut relier les universités, les entreprises, les territoires, les citoyens et la diaspora dans une logique d’écosystème. L’innovation n’est pas un événement, c’est un processus collectif d’apprentissage et d’adaptation.
Mon approche est systémique : elle considère l’innovation comme un réseau vivant de savoirs, d’acteurs, de technologies et de valeurs.
Il ne suffit pas d’innover dans un laboratoire ; il faut relier les universités, les entreprises, les territoires, les citoyens et la diaspora dans une logique d’écosystème. L’innovation n’est pas un événement, c’est un processus collectif d’apprentissage et d’adaptation.
Définir l’innovation à l’ère de l’intelligence artificielle
L’innovation n’est pas seulement technologique : elle est culturelle, cognitive et organisationnelle.
Dans le domaine de l’intelligence artificielle, innover ne signifie pas seulement utiliser des algorithmes étrangers, mais concevoir nos propres modèles à partir de nos réalités, de nos langues, de nos données et de nos besoins.
L’innovation en IA, c’est la capacité d’un pays à transformer son patrimoine informationnel en intelligence collective utile, inclusive et souveraine. C’est aussi la capacité à créer de la confiance dans un monde automatisé.
Dans le domaine de l’intelligence artificielle, innover ne signifie pas seulement utiliser des algorithmes étrangers, mais concevoir nos propres modèles à partir de nos réalités, de nos langues, de nos données et de nos besoins.
L’innovation en IA, c’est la capacité d’un pays à transformer son patrimoine informationnel en intelligence collective utile, inclusive et souveraine. C’est aussi la capacité à créer de la confiance dans un monde automatisé.
Cinq verrous à lever pour libérer l’intelligence nationale
1. Financement trop faible et trop public.
2. Cadre juridique obsolète.
3. Faibles incitations université–entreprise.
4. Coordination nationale insuffisante.
5. Valorisation économique marginale.
Six leviers pour une souveraineté scientifique et technologique :
1. Refonte législative : donner aux universités la pleine autonomie scientifique et entrepreneuriale.
2. Financement à 3 % du PIB en 2030 : instaurer un contrat public-privé d’investissement dans la souveraineté.
3. Statut national du chercheur : professionnaliser la recherche.
4. Pilotage stratégique unifié : donner au Conseil national de la recherche scientifique un vrai mandat.
5. Valorisation économique et deep tech : permettre la création de filiales et d’incubateurs universitaires.
6. Territorialisation de l’innovation : ancrer la R&D dans les régions à travers des clusters comme MrabaData et MedinIA.
2. Cadre juridique obsolète.
3. Faibles incitations université–entreprise.
4. Coordination nationale insuffisante.
5. Valorisation économique marginale.
Six leviers pour une souveraineté scientifique et technologique :
1. Refonte législative : donner aux universités la pleine autonomie scientifique et entrepreneuriale.
2. Financement à 3 % du PIB en 2030 : instaurer un contrat public-privé d’investissement dans la souveraineté.
3. Statut national du chercheur : professionnaliser la recherche.
4. Pilotage stratégique unifié : donner au Conseil national de la recherche scientifique un vrai mandat.
5. Valorisation économique et deep tech : permettre la création de filiales et d’incubateurs universitaires.
6. Territorialisation de l’innovation : ancrer la R&D dans les régions à travers des clusters comme MrabaData et MedinIA.
Un appel à mobiliser les compétences marocaines du monde
Je plaide pour une mobilisation nationale de toutes les compétences marocaines, au Maroc et à l’étranger, qui forment un capital scientifique, technique et managérial considérable. Nous sommes nombreux, à travers le monde, à vouloir contribuer au développement de notre pays, mais nous ne sommes pratiquement jamais sollicités.
Or, le Maroc peut devenir un pôle d’intelligence partagée s’il sait intégrer sa diaspora de chercheurs et de professionnels dans la gouvernance de l’innovation.
Or, le Maroc peut devenir un pôle d’intelligence partagée s’il sait intégrer sa diaspora de chercheurs et de professionnels dans la gouvernance de l’innovation.
Une contribution personnelle et nationale
En tant qu’ingénieur, économiste, chercheur et professionnel fort de plus de quarante ans d’expérience en France et au Maroc, je souhaite apporter ma contribution à la mise en œuvre de cette vision, notamment dans le cadre du CESE et des projets nationaux de gouvernance de l’intelligence artificielle.
Je crois à la complémentarité entre le savoir académique, la compétence industrielle et l’intelligence territoriale.
C’est à travers cette alliance que le Maroc pourra bâtir une souveraineté scientifique, numérique et culturelle durable.
Je crois à la complémentarité entre le savoir académique, la compétence industrielle et l’intelligence territoriale.
C’est à travers cette alliance que le Maroc pourra bâtir une souveraineté scientifique, numérique et culturelle durable.
Pour une cohérence nationale et une confiance collective
Le CESE a ouvert la voie : il faut une stratégie nationale claire, intégrée et pilotée.
L’intelligence artificielle, la recherche et la culture de l’innovation doivent former un seul écosystème souverain, au service de la valeur, de la jeunesse et de la dignité nationale.
La souveraineté n’est pas un état, c’est un processus. Et ce processus commence par la confiance dans notre propre intelligence collective.
Par Dr Az-Eddine Bennani - Ingénieur-économiste, chercheur et consultant en gouvernance systémique de l’intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle, la recherche et la culture de l’innovation doivent former un seul écosystème souverain, au service de la valeur, de la jeunesse et de la dignité nationale.
La souveraineté n’est pas un état, c’est un processus. Et ce processus commence par la confiance dans notre propre intelligence collective.
Par Dr Az-Eddine Bennani - Ingénieur-économiste, chercheur et consultant en gouvernance systémique de l’intelligence artificielle.