Ces maillots, censés être initialement conçus pour le Mondial 2026, devraient finalement être portés dès la CAN 2025. Les images qui circulent en ligne montrent un maillot blanc cassé, orné de motifs géométriques rappelant le zellige fassi, intégrés directement dans le tissu et non simplement imprimés. Autre détail notable : le logo de la Fédération algérienne de football ne figure pas sur la tunique, remplacé par le drapeau national au centre.
L’équipementier allemand Adidas présente ce nouveau design comme une création « inspirée par les paysages vibrants de l’Algérie » et « capturant l’esprit de la nation ». Pourtant, ces similitudes avec le zellige marocain — déjà à l’origine d’une vive polémique en 2022 — ravivent les tensions entre les deux pays voisins.
À l’époque, le ministère marocain de la Culture avait dénoncé une appropriation culturelle et menacé d’intenter une action en justice contre Adidas, accusé d’avoir utilisé un symbole de l’artisanat marocain pour habiller une autre sélection nationale. Le géant allemand avait fini par retirer les maillots litigieux et présenter ses excuses après des discussions constructives avec les autorités marocaines, exprimant son « profond respect pour le peuple et les artisans du Maroc ».
Le ministère marocain avait alors rappelé que le zellige fassi, art millénaire né au Xe siècle et épanoui sous la dynastie mérinide, constitue l’une des expressions majeures de l’architecture traditionnelle marocaine. En 2015, le Maroc a officiellement inscrit le zellige fassi dans la classification de Vienne de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), confirmant son origine et sa reconnaissance internationale.
Cette nouvelle affaire risque donc de raviver la controverse culturelle entre le Maroc et l’Algérie, d’autant plus sensible à l’approche de la CAN 2025, qui se jouera sur le sol marocain.