Par Larbi Bargach
L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand a déclenché la Première Guerre mondiale.
Hitler, la deuxième, et si ça s'embrase, comme c'est parti, Netanyahou ou l'assassinat envisagé de Khamenei la troisième.
Qu'Allah préserve notre pays, notre peuple, nos familles et nos enfants. Nous avons toujours été un peuple musulman fortement croyant, mais à la marge de cette culture guerrière du Moyen-Orient. Nous avons toujours lutté avec force pour rester indépendants et résisté avec succès aux assauts des Califats conquérants du Moyen-Orient.
En 123 de l’hégire, nous avons défait l’armée omeyyade (des ennemis de notre bien-aimé prophète) et mis fin à quarante ans de despotisme, de pillage, d’esclavage et d’asservissement des populations amazighes, appelées Berbères par les envahisseurs au nom de l’Islam.
Nous avons contré, tout au long de l’histoire, les convoitises :
* des Abbassides, qui n’ont pas hésité à liquider My Driss premier et My Rachid ;
* des Fatimides, qui ont saccagé Fès et réduit la ville de Basra (bien au Maroc) à néant ;
* des Ottomans, qui, pendant quatre siècles, n’ont jamais réussi, malgré leur puissance, à fouler le sol de cette terre sacrée.
Notre soutien à la résistance de l’émir Abdelkader a été à l'origine de notre perte d'indépendance, après deux défaites mémorables de nos valeureux soldats : en 1844, face à la France à Isly (et si ce n’était les fortes chaleurs de ce 14 août 1844, l'armée française aurait occupé Fès), et en 1859 à Ras El Maa, face à l'Espagne (arrêtée une fois encore par une épidémie de choléra). Les territoires perdus après la défaite d'Isly n'ont jamais été récupérés et sont aujourd'hui algériens. Sidi Ifni annexé par l'Espagne en 1860 ne sera récupéré qu'en 1969. Ces deux batailles ont affaibli durablement l'Empire Chérifien Marocain soumis à de fortes indemnités de guerre et à un endettement insoutenable.
Une Algérie que nous avons, par la suite, soutenue dans sa guerre de libération face à la France (militairement, par la livraison d'armes en provenance des pays de l'Est livrées à Figuig, en abritant les bases arrière de l'armée de libération, l'armée des frontières, et matériellement : le FLN avait le droit de lever des taxes sur les réfugiés algériens au Maroc, dispensés d'impôts).
Cela ne les a pas empêchés de nous trahir en reniant leur promesse de négocier la question des frontières et de nous attaquer en 1963.
Cela ne les empêche pas, depuis cinquante ans, de tout mettre en œuvre et de manœuvrer pour nous priver de nos provinces du Sud et de financer (500 milliards de dollars tout de même) un mouvement séparatiste (qu'elle a renforcé de populations totalement étrangères au territoire concerné).
Nous sommes solidaires des populations de Gaza, désarmées et livrées à elles-mêmes, sans abri, sans eau, ni électricité, ni nourriture, et qui subissent au quotidien des attaques génocidaires. En tant qu’humains, nous ne pouvons pas accepter ce carnage subi au nom de la religion, de la part de fanatiques et d’extrémistes religieux juifs.
Ceci dit, cette guerre entre l’Iran et Israël ne nous concerne pas, comme toutes celles qui les ont précédées, toutes motivées par la mégalomanie de dirigeants poussés par leur ego et leur idéologie mortifère. Ben Laden ne disait-il pas : « Je préfère que la nation arabe disparaisse plutôt que de voir l’Occident continuer à dominer le monde. » Une hérésie qui est, de façon moins radicale, la marque de fabrique de la plupart des va-t-en-guerre du monde arabo-islamique.
Les Japonais, troisième puissance mondiale (premiers si l'on considère que c'est le seul grand pays avec zéro ressource naturelle), ont vite tiré leurs conclusions des rapports de force et accepté de protéger la nation japonaise après Hiroshima et Nagazaki. C’est pourtant le pays du harakiri. Le Vietnam, vainqueur militaire face aux États-Unis, a tourné la page, collaboré avec son ennemi pour devenir une puissance économique en herbe.
Nasser (qui a combattu notre pays en 1963 alors que nous avions été agressés), Saddam, qui s'est lancé dans deux guerres pour le compte d'autrui — contre l'Iran et pour sa gloire contre le Koweït — a détruit durablement l'Irak. Avant lui, Assad et son fils ont fait de même avec la Syrie. Ce sont trois chefs d'états exemplaires de ce qu'est la gouvernance des pays arabes. Tous ont Privilégié leur leadership au détriment du développement du pays. Paradoxalement, le nouveau chef syrien (malgré son passé terroriste) semble avoir retenu la leçon et s'oriente vers la reconstruction d'un pays et d'une civilisation.
L’Occident s'attaque de façon frontale à la civilisation islamo-arabe que l'on se doit de sauver, non pas par les armes — nous n’en avons pas les moyens, nous sommes dépassés technologiquement et dépourvus de services de renseignements fiables — mais par le développement de nos pays respectifs et par le renforcement des moyens mis à la disposition de nos ressources humaines.
Le Mossad a infiltré la plupart des pays et mouvements palestiniens. Les assassinats ciblés en Iran et contre les chefs du Hamas, l'affaire des téléphones piégés du Hezbollah, c’est le résultat d’un service de renseignement efficace et opérationnel. Les services de renseignements des pays arabes sont tout aussi efficaces et opérationnels, mais leur mission se limite à traquer les opposants aux régimes en place. La différence est là.
Une guerre se prépare, elle ne s'improvise pas. La Marche Verte a été préparée sur de longs mois par Hassan II et une équipe rapprochée. Elle a permis, au final, de transporter 350 000 marcheurs et d'assurer leur sécurité, leur logistique et leur repas. L'organisation était telle qu'entre le 16 octobre, date de son lancement, et le 6 novembre, Hassan II s'est permis de lancer en grande pompe, en présence de Kurt Waldheim, secrétaire général de l’ONU, les travaux du plus grand barrage du Maroc. Nos amis et voisins n'ont pas réussi à mener à bon port une petite délégation de 2.000 personnes, restées sans eau ni nourriture dans le désert libyen, dépouillées de leurs portables. Cette mission louable dans ses ambitions est tournée en ridicule sur les réseaux sociaux. Toute action non préparée est vouée à l’échec.
C’est pour ça que notre pays ne doit pas se lancer, juste par appartenance au monde de l’Islam, et s'impliquer dans des conflits armés décidés unilatéralement par des pseudo-leaders qui ont choisi seuls des guerres suicidaires sans consulter personne.
Hitler, la deuxième, et si ça s'embrase, comme c'est parti, Netanyahou ou l'assassinat envisagé de Khamenei la troisième.
Qu'Allah préserve notre pays, notre peuple, nos familles et nos enfants. Nous avons toujours été un peuple musulman fortement croyant, mais à la marge de cette culture guerrière du Moyen-Orient. Nous avons toujours lutté avec force pour rester indépendants et résisté avec succès aux assauts des Califats conquérants du Moyen-Orient.
En 123 de l’hégire, nous avons défait l’armée omeyyade (des ennemis de notre bien-aimé prophète) et mis fin à quarante ans de despotisme, de pillage, d’esclavage et d’asservissement des populations amazighes, appelées Berbères par les envahisseurs au nom de l’Islam.
Nous avons contré, tout au long de l’histoire, les convoitises :
* des Abbassides, qui n’ont pas hésité à liquider My Driss premier et My Rachid ;
* des Fatimides, qui ont saccagé Fès et réduit la ville de Basra (bien au Maroc) à néant ;
* des Ottomans, qui, pendant quatre siècles, n’ont jamais réussi, malgré leur puissance, à fouler le sol de cette terre sacrée.
Notre soutien à la résistance de l’émir Abdelkader a été à l'origine de notre perte d'indépendance, après deux défaites mémorables de nos valeureux soldats : en 1844, face à la France à Isly (et si ce n’était les fortes chaleurs de ce 14 août 1844, l'armée française aurait occupé Fès), et en 1859 à Ras El Maa, face à l'Espagne (arrêtée une fois encore par une épidémie de choléra). Les territoires perdus après la défaite d'Isly n'ont jamais été récupérés et sont aujourd'hui algériens. Sidi Ifni annexé par l'Espagne en 1860 ne sera récupéré qu'en 1969. Ces deux batailles ont affaibli durablement l'Empire Chérifien Marocain soumis à de fortes indemnités de guerre et à un endettement insoutenable.
Une Algérie que nous avons, par la suite, soutenue dans sa guerre de libération face à la France (militairement, par la livraison d'armes en provenance des pays de l'Est livrées à Figuig, en abritant les bases arrière de l'armée de libération, l'armée des frontières, et matériellement : le FLN avait le droit de lever des taxes sur les réfugiés algériens au Maroc, dispensés d'impôts).
Cela ne les a pas empêchés de nous trahir en reniant leur promesse de négocier la question des frontières et de nous attaquer en 1963.
Cela ne les empêche pas, depuis cinquante ans, de tout mettre en œuvre et de manœuvrer pour nous priver de nos provinces du Sud et de financer (500 milliards de dollars tout de même) un mouvement séparatiste (qu'elle a renforcé de populations totalement étrangères au territoire concerné).
Nous sommes solidaires des populations de Gaza, désarmées et livrées à elles-mêmes, sans abri, sans eau, ni électricité, ni nourriture, et qui subissent au quotidien des attaques génocidaires. En tant qu’humains, nous ne pouvons pas accepter ce carnage subi au nom de la religion, de la part de fanatiques et d’extrémistes religieux juifs.
Ceci dit, cette guerre entre l’Iran et Israël ne nous concerne pas, comme toutes celles qui les ont précédées, toutes motivées par la mégalomanie de dirigeants poussés par leur ego et leur idéologie mortifère. Ben Laden ne disait-il pas : « Je préfère que la nation arabe disparaisse plutôt que de voir l’Occident continuer à dominer le monde. » Une hérésie qui est, de façon moins radicale, la marque de fabrique de la plupart des va-t-en-guerre du monde arabo-islamique.
Les Japonais, troisième puissance mondiale (premiers si l'on considère que c'est le seul grand pays avec zéro ressource naturelle), ont vite tiré leurs conclusions des rapports de force et accepté de protéger la nation japonaise après Hiroshima et Nagazaki. C’est pourtant le pays du harakiri. Le Vietnam, vainqueur militaire face aux États-Unis, a tourné la page, collaboré avec son ennemi pour devenir une puissance économique en herbe.
Nasser (qui a combattu notre pays en 1963 alors que nous avions été agressés), Saddam, qui s'est lancé dans deux guerres pour le compte d'autrui — contre l'Iran et pour sa gloire contre le Koweït — a détruit durablement l'Irak. Avant lui, Assad et son fils ont fait de même avec la Syrie. Ce sont trois chefs d'états exemplaires de ce qu'est la gouvernance des pays arabes. Tous ont Privilégié leur leadership au détriment du développement du pays. Paradoxalement, le nouveau chef syrien (malgré son passé terroriste) semble avoir retenu la leçon et s'oriente vers la reconstruction d'un pays et d'une civilisation.
L’Occident s'attaque de façon frontale à la civilisation islamo-arabe que l'on se doit de sauver, non pas par les armes — nous n’en avons pas les moyens, nous sommes dépassés technologiquement et dépourvus de services de renseignements fiables — mais par le développement de nos pays respectifs et par le renforcement des moyens mis à la disposition de nos ressources humaines.
Le Mossad a infiltré la plupart des pays et mouvements palestiniens. Les assassinats ciblés en Iran et contre les chefs du Hamas, l'affaire des téléphones piégés du Hezbollah, c’est le résultat d’un service de renseignement efficace et opérationnel. Les services de renseignements des pays arabes sont tout aussi efficaces et opérationnels, mais leur mission se limite à traquer les opposants aux régimes en place. La différence est là.
Une guerre se prépare, elle ne s'improvise pas. La Marche Verte a été préparée sur de longs mois par Hassan II et une équipe rapprochée. Elle a permis, au final, de transporter 350 000 marcheurs et d'assurer leur sécurité, leur logistique et leur repas. L'organisation était telle qu'entre le 16 octobre, date de son lancement, et le 6 novembre, Hassan II s'est permis de lancer en grande pompe, en présence de Kurt Waldheim, secrétaire général de l’ONU, les travaux du plus grand barrage du Maroc. Nos amis et voisins n'ont pas réussi à mener à bon port une petite délégation de 2.000 personnes, restées sans eau ni nourriture dans le désert libyen, dépouillées de leurs portables. Cette mission louable dans ses ambitions est tournée en ridicule sur les réseaux sociaux. Toute action non préparée est vouée à l’échec.
C’est pour ça que notre pays ne doit pas se lancer, juste par appartenance au monde de l’Islam, et s'impliquer dans des conflits armés décidés unilatéralement par des pseudo-leaders qui ont choisi seuls des guerres suicidaires sans consulter personne.