Du Pacifique à l’Europe : le choc d’une annexion de Taïwan
Xi Jinping l’a répété à plusieurs reprises : la réunification avec Taïwan n’est pas une option, mais une mission historique. Derrière cette ambition se cache bien plus qu’un enjeu identitaire. Taïwan est aujourd’hui le cœur battant de l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Le contrôle de cette île équivaudrait pour Pékin à mettre la main sur la colonne vertébrale numérique de la planète. Pour les États-Unis, ce serait un séisme : perdre Taïwan reviendrait à perdre la clé de leur supériorité technologique.
La domination chinoise sur l’électronique aurait un effet domino : Washington verrait sa compétitivité s’éroder, ses industries dépendre des exportations de Pékin et ses marges de manœuvre stratégiques se réduire. Le « rêve chinois » deviendrait, pour l’Occident, un cauchemar éveillé.
L’annexion de Taïwan donnerait à la Chine un accès direct à un savoir-faire de pointe et à des infrastructures capables de propulser ses ambitions. Les experts évoquent une « explosion technologique » : intelligence artificielle, cybersécurité, véhicules électriques, armes intelligentes… Pékin pourrait transformer chaque secteur en champ de domination. Cette montée en puissance inquiète autant qu’elle fascine : le monde d’après-Taipei pourrait être celui d’une surveillance généralisée, avec la Chine en chef d’orchestre des réseaux, des satellites et des flux numériques.
Ce bouleversement ne se limiterait pas à l’Asie. Israël, traditionnel allié des États-Unis, verrait sa sécurité menacée si Washington échouait à contenir Pékin. Dans ce nouvel ordre, Tel-Aviv serait contraint de s’adapter, cherchant peut-être à se rapprocher de la Chine pour garantir sa survie diplomatique et technologique.
Au même moment, la question énergétique viendrait compliquer encore le tableau. Taïwan se situe sur des routes maritimes vitales : plus de 60 % du pétrole et du gaz mondial transitent par cette zone. Si la Chine en prenait le contrôle, elle deviendrait l’arbitre des prix et des flux énergétiques mondiaux. Ce ne serait plus Wall Street qui dicterait les règles, mais Pékin, avec des conséquences directes pour l’Europe et ses dépendances énergétiques.
La domination chinoise sur l’électronique aurait un effet domino : Washington verrait sa compétitivité s’éroder, ses industries dépendre des exportations de Pékin et ses marges de manœuvre stratégiques se réduire. Le « rêve chinois » deviendrait, pour l’Occident, un cauchemar éveillé.
L’annexion de Taïwan donnerait à la Chine un accès direct à un savoir-faire de pointe et à des infrastructures capables de propulser ses ambitions. Les experts évoquent une « explosion technologique » : intelligence artificielle, cybersécurité, véhicules électriques, armes intelligentes… Pékin pourrait transformer chaque secteur en champ de domination. Cette montée en puissance inquiète autant qu’elle fascine : le monde d’après-Taipei pourrait être celui d’une surveillance généralisée, avec la Chine en chef d’orchestre des réseaux, des satellites et des flux numériques.
Ce bouleversement ne se limiterait pas à l’Asie. Israël, traditionnel allié des États-Unis, verrait sa sécurité menacée si Washington échouait à contenir Pékin. Dans ce nouvel ordre, Tel-Aviv serait contraint de s’adapter, cherchant peut-être à se rapprocher de la Chine pour garantir sa survie diplomatique et technologique.
Au même moment, la question énergétique viendrait compliquer encore le tableau. Taïwan se situe sur des routes maritimes vitales : plus de 60 % du pétrole et du gaz mondial transitent par cette zone. Si la Chine en prenait le contrôle, elle deviendrait l’arbitre des prix et des flux énergétiques mondiaux. Ce ne serait plus Wall Street qui dicterait les règles, mais Pékin, avec des conséquences directes pour l’Europe et ses dépendances énergétiques.
Le siècle du dragon : quand Pékin redessine la carte mondiale
Reste l’hypothèse d’un affrontement militaire. Les États-Unis pourraient-ils rester spectateurs d’une annexion forcée de Taïwan ? Beaucoup jugent qu’une inaction serait perçue comme un suicide politique à Washington. Mais intervenir reviendrait à défier directement l’armée chinoise, au risque d’embraser le Pacifique. Certains n’hésitent pas à comparer ce scénario à une nouvelle Seconde Guerre mondiale, avec une succession de blocus, d’attaques ciblées et de contre-offensives.
Ce qui est sûr, c’est que le Pacifique redeviendrait le théâtre central de la rivalité mondiale. Et cette fois, l’Europe serait entraînée malgré elle, dépendante à la fois de la protection américaine et des intérêts économiques chinois.
Au fond, la question dépasse Taïwan. Elle touche à la nature même de l’ordre international. Depuis un siècle, les États-Unis sont le centre de gravité du monde. Mais si la Chine réussissait à annexer Taïwan et à transformer ce coup stratégique en levier économique et technologique, alors le XXIᵉ siècle pourrait bien devenir le « siècle du dragon ».
La partie n’est pas encore jouée. Mais ce qui se dessine, c’est une lutte entre deux visions du monde : une Amérique fragilisée par ses divisions internes et une Chine galvanisée par son ambition historique. Entre elles, le reste du globe observe, inquiet, en se demandant si Taïwan sera le déclencheur d’un nouvel ordre mondial… ou d’un désordre sans précédent.
Ce qui est sûr, c’est que le Pacifique redeviendrait le théâtre central de la rivalité mondiale. Et cette fois, l’Europe serait entraînée malgré elle, dépendante à la fois de la protection américaine et des intérêts économiques chinois.
Au fond, la question dépasse Taïwan. Elle touche à la nature même de l’ordre international. Depuis un siècle, les États-Unis sont le centre de gravité du monde. Mais si la Chine réussissait à annexer Taïwan et à transformer ce coup stratégique en levier économique et technologique, alors le XXIᵉ siècle pourrait bien devenir le « siècle du dragon ».
La partie n’est pas encore jouée. Mais ce qui se dessine, c’est une lutte entre deux visions du monde : une Amérique fragilisée par ses divisions internes et une Chine galvanisée par son ambition historique. Entre elles, le reste du globe observe, inquiet, en se demandant si Taïwan sera le déclencheur d’un nouvel ordre mondial… ou d’un désordre sans précédent.


