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Quand l’imagerie médicale devient l’arme ultime des romans policiers ( 2024–2025)




Par Dr Anwar CHERKAOUI avec le concours du Dr BOUMEHDI Bounhir, médecin radiologue

Quand l’imagerie médicale devient l’arme ultime des romans policiers ( 2024–2025)
En 2024 et 2025, jamais la radiologie n’a autant fasciné les écrivains. 

Elle est devenue le dernier bastion de la vérité, le gardien silencieux des blessures occultées.
 
Chaque image est un fragment de roman. Chaque tumeur, un secret. Chaque fracture, une trahison.

Dans les couloirs feutrés des polars modernes, un nouveau détective opère sans sirène ni poursuite. 
Il ne porte ni revolver ni imper froissé, mais lit les mystères dans les chairs comme d’autres lisent dans les lignes de la main. 
Ce héros discret, c’est l’imagerie médicale.
 
Fini le temps où l’enquête reposait uniquement sur des empreintes ou des aveux. 
Désormais, les clichés radiologiques deviennent les véritables témoins des crimes. 
En 2024 et 2025, plusieurs romans policiers donnent à la radiologie un rôle de premier plan, au cœur même de la résolution des énigmes.
 
 Un thorax qui parle 
 
Dans "Le Dernier Scanner de Vienne" (2024) de Klaus Ehrenfeld, un homme meurt sur la table d’un scanner après une chute prétendument banale. 
Mais une coupe axiale révèle un éclat métallique niché près de la trachée.
 
Meurtre déguisé, secret enterré. 
C’est une radiologue, et non un inspecteur, qui remonte le fil. 
L’image médicale devient piste, preuve et révélation.
 
 Quand l’IRM lit l’âme 
 
Dans "Résonance Fatale" de Clara Dupuis (2025), l’enquête repose sur une IRM fonctionnelle. 
Un meurtrier présumé clame sa culpabilité… mais son cortex préfrontal, selon l’imagerie, était "déconnecté" au moment du crime. 
Coup monté ?
Trouble neurologique ?
 
L’IRM se transforme en machine à sonder la conscience, brouillant les frontières entre le réel et l’intention.
 
 Des coupes coronales comme indices 
 
"Tranche Fine", roman canadien de 2025, va plus loin encore : les corps deviennent les scènes de crime elles-mêmes. 
Un implant chirurgical suspect, une embolie toxique invisible à l’œil nu, une fracture passée sous silence… 
Le radiologue devient profiler, et chaque coupe en 3D un chapitre à décrypter.
 
 Fiction … mais science exacte 
 
Ce qui fascine, c’est que ces romans n’inventent rien. 
L’imagerie médicale, aujourd’hui, traque les violences invisibles, lit les séquelles d’un coup effacé, distingue l’accident du crime. 
Elle est devenue aux autopsies ce que la loupe fut à Sherlock Holmes : l’outil ultime de révélation.
 
Comme le résume Lina Skovgaard, légiste fictive dans "Fragments d’ombres" (2024) :
 
⁠« Les morts ne parlent pas, mais leurs os murmurent aux machines ce que les vivants refusent d’entendre. »
 
 À glisser dans votre sac de plage 
 
Vous aimez les romans noirs ? 
Les énigmes bien ficelées ? Les héros qui auscultent au lieu d’interroger ? 
Alors ces polars d’un genre nouveau sont faits pour vous. 
L’imagerie médicale y est plus qu’un décor : elle est le protagoniste invisible, celui qui murmure la vérité quand le reste du monde s’obstine à la nier.
 
Cet été, lisez entre les lignes… et entre les organes.
Les secrets les plus enfouis sont peut-être ceux que révèle la lumière froide d’un scanner.

Vendredi 11 Juillet 2025



le Vendredi 11 Juillet 2025