On s’était presque habitué à cette rengaine triste : « les jeunes ne s’intéressent plus à la politique », « les partis sont morts », « la démocratie ne fait plus rêver ».
Et puis, comme une décharge d’adrénaline en plein électrocardiogramme plat, une initiative réussie vient renverser la table des clichés. Pendant trois jours, du 2 au 4 mai, le siège du Parti de l’Istiqlal s’est métamorphosé. Finie l’image poussiéreuse du vieux parti . Bienvenue dans un QG transformé en ruche vivante d’idées, de débats, d’ateliers et de rencontres. Un lieu qui sentait la jeunesse, l’envie, et surtout : la politique, la vraie. Celle qu’on fabrique, qu’on interroge, qu’on critique et qu’on rêve de réinventer.
Ce sursaut est venu d’un pari audacieux : l’Académie de Leadership Politique, qui tenait là sa deuxième édition dans le cadre du Festival National des Jeunes. L’événement n’avait rien du folklore partisan. Ni folklore, ni figuration. Il s’agissait d’une véritable école d’engagement, où l’on apprenait à penser les institutions, à formuler des propositions, à décortiquer le réel. Où des jeunes issus de différentes régions du Maroc, porteurs de projets, de révoltes ou simplement de curiosité civique, ont débattu à égalité avec des figures politiques confirmées.
L’audace du format tient aussi à son honnêteté. Pas de langue de bois. Les critiques envers les partis, y compris celui qui accueillait l’événement, ont fusé. Et c’est tant mieux. Car c’est dans cette confrontation des générations, des récits, des visions du pays que peut renaître l’idée même d’un engagement. Cette idée que la politique n’est pas une profession à vie, mais une mission temporaire au service du bien commun.
On aurait pu croire à un feu de paille. Il n’en est rien. Le festival a prouvé que la jeunesse marocaine ne rejette pas la politique.
Elle rejette l’hypocrisie, l’inertie, l’arrogance de certains représentants qui confondent mandat électif et rente personnelle. Elle n’attend pas qu’on lui déroule le tapis rouge : elle veut un espace, un micro, une place à la table. L’Istiqlal a offert ce terrain.
Car la réanimation de la politique ne se fera ni par miracle ni par décret. Elle passe par ces moments de vérité, d’échange, d’expérimentation. Des moments où la parole circule, où l’on apprend à écouter autant qu’à convaincre. Des moments où les idées comptent plus que les slogans, et la vision plus que les postes.
La jeunesse n’est pas absente. Elle attend simplement qu’on lui parle un langage d’honnêteté et d’avenir. Elle attend de voir que la politique peut redevenir un outil, et non une impasse.
Ce week-end de mai nous a rappelé une chose précieuse : il n’est jamais trop tard pour réconcilier un peuple avec sa démocratie. Il suffit d’ouvrir les portes, de baisser les micros d’en haut, et de tendre l’oreille. Alors, oui, la politique peut sortir de la salle de réanimation. À condition d’arrêter de la pleurer et de commencer à la faire vivre.
Ce sursaut est venu d’un pari audacieux : l’Académie de Leadership Politique, qui tenait là sa deuxième édition dans le cadre du Festival National des Jeunes. L’événement n’avait rien du folklore partisan. Ni folklore, ni figuration. Il s’agissait d’une véritable école d’engagement, où l’on apprenait à penser les institutions, à formuler des propositions, à décortiquer le réel. Où des jeunes issus de différentes régions du Maroc, porteurs de projets, de révoltes ou simplement de curiosité civique, ont débattu à égalité avec des figures politiques confirmées.
L’audace du format tient aussi à son honnêteté. Pas de langue de bois. Les critiques envers les partis, y compris celui qui accueillait l’événement, ont fusé. Et c’est tant mieux. Car c’est dans cette confrontation des générations, des récits, des visions du pays que peut renaître l’idée même d’un engagement. Cette idée que la politique n’est pas une profession à vie, mais une mission temporaire au service du bien commun.
On aurait pu croire à un feu de paille. Il n’en est rien. Le festival a prouvé que la jeunesse marocaine ne rejette pas la politique.
Elle rejette l’hypocrisie, l’inertie, l’arrogance de certains représentants qui confondent mandat électif et rente personnelle. Elle n’attend pas qu’on lui déroule le tapis rouge : elle veut un espace, un micro, une place à la table. L’Istiqlal a offert ce terrain.
Car la réanimation de la politique ne se fera ni par miracle ni par décret. Elle passe par ces moments de vérité, d’échange, d’expérimentation. Des moments où la parole circule, où l’on apprend à écouter autant qu’à convaincre. Des moments où les idées comptent plus que les slogans, et la vision plus que les postes.
La jeunesse n’est pas absente. Elle attend simplement qu’on lui parle un langage d’honnêteté et d’avenir. Elle attend de voir que la politique peut redevenir un outil, et non une impasse.
Ce week-end de mai nous a rappelé une chose précieuse : il n’est jamais trop tard pour réconcilier un peuple avec sa démocratie. Il suffit d’ouvrir les portes, de baisser les micros d’en haut, et de tendre l’oreille. Alors, oui, la politique peut sortir de la salle de réanimation. À condition d’arrêter de la pleurer et de commencer à la faire vivre.
Ils étaient plus de quatre-vingts jeunes, venus des quatre coins du Maroc, à avoir répondu présents à cette initiative ambitieuse orchestrée par le Youth Policy Center (YPC) en partenariat avec le Conseil Danois de la Jeunesse (DUF).
Leur mission ? Se préparer concrètement à devenir les acteurs du paysage politique marocain, à l’horizon des élections de deux mille vingt-six. Ce programme d’apprentissage intensif, inspiré du modèle danois Folkemødet, vise à forger chez ces jeunes de dix-huit à trente-cinq ans une autonomie de pensée politique, une capacité d’analyse affûtée et une réelle aptitude à l’action publique.
Au-delà des savoirs transmis, c’est une passerelle générationnelle qui a été patiemment construite. À travers des dialogues francs et ouverts, les participants ont pu engager des échanges stimulants avec des figures politiques confirmées, dans un climat empreint de respect mutuel et d’écoute.
Dans une atmosphère mêlant rigueur et bienveillance, ces jeunes ont pris part à une série d’ateliers pratiques et de sessions interactives, abordant des thématiques aussi cruciales que la conduite d’une campagne électorale, les droits citoyens, la gestion de financements associatifs, l’identification des biais cognitifs ou encore la rédaction de notes stratégiques ("policy briefs"). Pour aiguiser leur éloquence et leur sens de la persuasion, des joutes verbales et une grande compétition plénière leur ont permis de se confronter aux idées des autres et de défendre les leurs, devant une audience attentive.
Moment fort de cette expérience : une session finale au format "Open Mic", animée par le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka. Dans un échange direct, sans filtre, il a dialogué avec les jeunes, écoutant leurs préoccupations, leurs espoirs et leurs suggestions, confirmant ainsi que la politique, quand elle se rend accessible et sincère, peut encore susciter l’intérêt, la participation — et l’espoir.
Au-delà des savoirs transmis, c’est une passerelle générationnelle qui a été patiemment construite. À travers des dialogues francs et ouverts, les participants ont pu engager des échanges stimulants avec des figures politiques confirmées, dans un climat empreint de respect mutuel et d’écoute.
Dans une atmosphère mêlant rigueur et bienveillance, ces jeunes ont pris part à une série d’ateliers pratiques et de sessions interactives, abordant des thématiques aussi cruciales que la conduite d’une campagne électorale, les droits citoyens, la gestion de financements associatifs, l’identification des biais cognitifs ou encore la rédaction de notes stratégiques ("policy briefs"). Pour aiguiser leur éloquence et leur sens de la persuasion, des joutes verbales et une grande compétition plénière leur ont permis de se confronter aux idées des autres et de défendre les leurs, devant une audience attentive.
Moment fort de cette expérience : une session finale au format "Open Mic", animée par le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka. Dans un échange direct, sans filtre, il a dialogué avec les jeunes, écoutant leurs préoccupations, leurs espoirs et leurs suggestions, confirmant ainsi que la politique, quand elle se rend accessible et sincère, peut encore susciter l’intérêt, la participation — et l’espoir.