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Qui vole un œuf…


le Lundi 11 Janvier 2021



A lire ou à écouter en podcast :

Qui vole un œuf…
L’appétit du scandale !
 
Le titre allusif est on ne peut plus clair sur les tenants de cette affaire de vol qui prit en otage l’ire et le rire de nombre d’internautes scotchés sur les dérives d’une société à l’appétit sincère, voyant, dressé sur nos torts: L’appétit du scandale.

De ces internautes qui firent tôt que de basculer, et leurs jeunesses, leurs pulsions oisives, leur bavardage en déroute,  sur  des approximations ahurissantes, dignes d’intérêts pour nos sociologues,  affolés  par ce besoin intempestif que de saisir en son essence le mal citoyen.

Des approximations en matière de jugements de valeurs, qui nous renseignent grosso modo sur les tares bien articulées aux sacs et ressacs de nos humeurs, de notre facilité à omettre les réserves, la part des choses, ou le pas de côté. 

Une justice marchandée par nos humeurs ? 
 
Il s’agit là, et pour insuffler teneur, orner de couleurs notre préambule, d’un parlementaire dont l’identité fuse, se refuse à toute discrétion, sur nos écrans, qui accusa, à tort ou à raison, et la justice dira son mot,  l’une de ses employées de lui chiper sous le nez d'une caméra, et c’est là son dire, l’équivalent de 16000 œufs.

Un chiffre gros d’aventure, et de misère, qui s’est vu accolé, trainé d’un triple zéro à même de charger la maldonne, dérégler le constat de l’infraction baptisée de bouche à oreilles, trainée comme poudre sur nos réseaux sociaux, et qui ne fut que de 16 œufs, voire moins, et les comptes connaissent toujours, à l’heure de la mise sous presse de cet article, des sautes d’humeurs.

Il fallut attendre, dans le tumulte des commentaires qui se bousculent, s’étripent l’un l’autre,  prenant d’assaut, et de chaleur,  l’affaire de l’œuf,   la sortie du parlementaire en question pour bonifier le chiffre dérisoire, ce chiffre à deux vitesses, qui fit tôt d’allumer le voyant-rouge-colère de nombre d’internautes, qui jugèrent du haut de leur conception justicière, que ce vol présumé, serait léger, dérisoire,  pour peser bien comme il faut dans  la balance d’un tribunal.



Ici, la divagation est mise !
 
Et ce serait mal juger de l’intention de certains que de s’aventurer, ne serait-ce qu’une bonne fois, droit dans ses prérequis,  dans le chemin incertain, sinueux, d’une pensée qui supputerait que l’alourdissement de la facture de par les soins du parlementaire, qui pensait, contre toute attente rectifier le tir, s’approprier, se réapproprier  si ce n’est les œufs à la taille d’un bœuf, cette vox populi qui serait, déclaration à l’appui,  aguiché et son jugement à portée de nerfs par un nouveau tournant, un versant à même d’entrainer ses ardeurs dans le camp de celui qu’elle a tant fustigé : Le parlementaire.

Nombre d’entre eux, au bout du scroll, ont versé, sous leur robe d’avocat du dimanche, bricolée pour l’occasion, dans l’invective, dans la diffamation,  prête à charger, dans la foulée, le parlementaire de vol de biens, en somme, bien plus gros que  tous les œufs réunis, que par extension tout parlementaire serait un bandit en puissance,  par essence, d’autres, pour parer à ce flot de balivernes, dit-on, appelle à la raison, à la tempérance du propos, gratifient leur œil aiguisé d’un dicton de tous connu « Qui vole un œuf, vole un bœuf ! » 

Hicham Aboumerrouane




Lundi 11 Janvier 2021