Coup de tonnerre politique et judiciaire en République démocratique du Congo : l’ancien président Joseph Kabila a été condamné à la peine de mort par la Haute Cour militaire de Kinshasa pour crimes de guerre. L’ex-chef de l’État, au pouvoir de 2001 à 2019, a été jugé par contumace, puisqu’il vit actuellement en exil.
La décision est tombée mardi à Kinshasa. Selon les informations relayées par plusieurs sources judiciaires, la Haute Cour militaire a retenu contre Kabila des faits qualifiés de crimes de guerre commis durant son mandat. L’ancien président n’a pas comparu au procès : il a été condamné en son absence, ses avocats dénonçant un « procès politique » visant à effacer son héritage.
Joseph Kabila avait pris le pouvoir en 2001, après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, et l’a exercé jusqu’en 2019. Son règne a été marqué par des conflits armés à répétition, notamment dans l’Est du pays, théâtre d’exactions massives contre les civils. Depuis son départ, il vit en exil, mais conserve encore une influence dans certains cercles politiques et militaires en RDC.
Cette condamnation soulève de nombreuses questions : La peine de mort sera-t-elle appliquée ou restera-t-elle symbolique, compte tenu de l’exil de Kabila ? Le pays risque-t-il un regain de tensions politiques et de violences dans ses provinces les plus instables ? Comment réagira la communauté internationale, très critique face à l’usage de la peine capitale ? Ce jugement marque en tout cas un tournant dans l’histoire politique de la RDC, où jamais un ancien président n’avait été condamné à une telle sentence.