Après la publication par lodj de l'article du Dr Anwar CHERKAOUI intitulé "La rentrée COVIDaire 2022-2023", Pr Saïd Moutaouakkil, membre du comité scientifique Covid Maroc, fais parvenir à la rédaction ce commentaire que nous publions dans son intégralité .

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre article qui a fait le tour de la question.

Ce qu'on peut dire au jour d'aujourd'hui : le virus par le nombre de mutations a perdu sa virulence. Que les spéculations concernant l'émergence de nouveaux variants plus"méchants" dans un futur proche restent une hypothèse peu probable.

On connaîtra peut être d'autres vagues  mais pas de panique en raison de la dynamique virale.

Tous les systèmes de santé savent mieux faire  face  en s 'appuyant sur les mesures préventives, le traitement précoce et la vaccination. 

Cette dernière malheureusement sera limitée du faite que l'immunité conférée est de courte durée et du fait  du phénomène d'échappement vaccinale qui rend le doute persister sur son efficacité globale.

La vaccination permet d'éviter les formes graves et réduit le risque de mortalité.

Nous pouvons dire que l'intensité de la pandémie a fortement diminué et  que les scénarios catastrophiques doivent céder à la raison. 

Ma conviction personnelle est qu'on en fait trop.

La Maroc va produire ses propres vaccins, la plate-forme en construction à Benslimane pourra assurer dans un future proche une souveraineté vaccinale.

Vous avez raison de dire que la France n'est pas le bon exemple à suivre.

Ce pays si proche est entrain de couler depuis les années 90 sur le plan exemplarité scientifique.

Toutes ses belles structures sanitaires et  scientifiques ont été détruites; pour moi aucun espoir.

Le Maroc va connaître un changement radical de son système de santé, il va de soi que la gouvernance scientifique doit changer pour être en harmonie avec les changements de la gouvernance du système dans sa totalité.