Le ministère de l’Intérieur espagnol a classé cette rencontre comme « à haut risque ». Environ 4 000 supporters marseillais sont attendus dans la capitale, où un dispositif exceptionnel a été mis en place : contrôles renforcés aux entrées, vérification systématique des identités et surveillance accrue des cortèges de fans.
Cette vigilance n’est pas nouvelle. Depuis plus de quinze ans, les déplacements de l’OM en Espagne sont souvent marqués par des débordements. En 2008, Santos Mirasierra, figure du Commando Ultra 84, avait été condamné à trois ans et demi de prison après des affrontements avec la police madrilène. En 2016 et 2018, Bilbao avait également été le théâtre d’incidents violents, tandis qu’en mars 2024, le choc face à Villarreal avait conduit à la fermeture temporaire de plusieurs écoles.
De l’autre côté des Pyrénées, les supporters marseillais traînent donc une réputation sulfureuse, qui explique la fermeté des autorités madrilènes. Les groupes de fans de l’OM ont été contraints de soumettre à l’avance des photos de leurs banderoles et drapeaux. Certains symboles, comme celui du CU84 jugé trop proche d’une tête de mort, font l’objet d’une surveillance particulière.