Quand l’Intérieur devient le vrai gardien de la souveraineté alimentaire :
Recensement du cheptel national : l’Intérieur prend les rênes, l’Agriculture à la traîne..
Le ministère de l’Agriculture s’empresse d’annoncer l’augmentation des effectifs du cheptel comme un succès. Pourtant, derrière la façade des chiffres, la réalité est plus nuancée. Les bovins et les camelins reculent dangereusement : près de 30% de baisse par rapport aux moyennes historiques. Les causes sont connues – restriction de l’irrigation, crise du lait, sécheresses à répétition – mais les remèdes tardent. On se retrouve avec une communication ministérielle qui se contente de constater et commenter, plutôt que d’anticiper et corriger.
Ce paradoxe illustre une faiblesse structurelle : le ministère de l’Agriculture excelle dans la compilation statistique, mais peine à transformer ces données en stratégies de long terme. Le recensement devient un miroir sans tain : il reflète le présent sans éclairer l’avenir.
À l’inverse, c’est au ministère de l’Intérieur que revient le mérite d’avoir donné au recensement sa cohérence nationale. Walis, gouverneurs, autorités locales, commissions techniques : la mécanique administrative a fonctionné comme une horloge. Cette architecture de gouvernance, adossée à des instructions royales précises, a permis d’identifier, marquer, centraliser les données et surtout de bâtir une base numérique nationale du cheptel et de ses propriétaires.
Ce travail dépasse le simple recensement : il prépare une reconstitution raisonnée du cheptel, avec un suivi au plus près des réalités locales. Les aides aux éleveurs – près de 11 milliards de dirhams mobilisés – ne seront plus distribuées à l’aveugle, mais indexées sur des données vérifiables. Dans un pays où les subventions sont souvent synonymes d’opacité, l’Intérieur apporte ici méthode et transparence.
Ce n’est pas un hasard si le comité de pilotage central est présidé par l’Intérieur. La souveraineté alimentaire est trop sensible pour être laissée aux hésitations techniques. Face à la sécheresse chronique, aux tensions sociales liées à l’Aïd al-Adha annulé en 2025, ou encore aux défis des importations de viande et de lait, le Royaume a besoin d’un État stratège, capable de décider vite et de contrôler efficacement.
L’Intérieur, souvent perçu comme garant de l’ordre public, s’affirme désormais comme acteur de la sécurité alimentaire. Ses méthodes – recensement exhaustif, numérisation des procédures, supervision locale – démontrent que le pays peut se doter d’une gouvernance moderne, même dans un secteur aussi dispersé et sensible que l’élevage.
La critique n’est pas une condamnation, mais un appel. Le ministère de l’Agriculture doit retrouver son rôle moteur : penser les filières, anticiper les crises, orienter les investissements, moderniser les pratiques. Les chiffres bruts ne suffisent pas. Sans vision, le recensement restera une photographie figée, incapable de protéger le Maroc des prochaines tempêtes climatiques et économiques.
L’Intérieur, chef d’orchestre discret mais efficace :
Recensement du cheptel national : l’Intérieur prend les rênes, l’Agriculture à la traîne..
Pendant que l’Intérieur assure la logistique et la méthode, l’Agriculture doit reprendre son rôle de capitaine de navire. C’est à elle de donner le cap, pas de s’abriter derrière les bulletins de recensement. Le Maroc rural et ses éleveurs attendent une stratégie claire : quelles solutions pour la filière laitière ? Quel avenir pour les camelins frappés par la sécheresse ? Quelle politique pour préserver les femelles reproductrices sans sacrifier la rentabilité des troupeaux ?
Rédigé par Mohamed Ait Bellahcen le Mercredi 27 Août 2025
Recensement du cheptel national : l’Intérieur prend les rênes, l’Agriculture à la traîne..
Le ministère de l’Agriculture s’empresse d’annoncer l’augmentation des effectifs du cheptel comme un succès. Pourtant, derrière la façade des chiffres, la réalité est plus nuancée. Les bovins et les camelins reculent dangereusement : près de 30% de baisse par rapport aux moyennes historiques. Les causes sont connues – restriction de l’irrigation, crise du lait, sécheresses à répétition – mais les remèdes tardent. On se retrouve avec une communication ministérielle qui se contente de constater et commenter, plutôt que d’anticiper et corriger.
Ce paradoxe illustre une faiblesse structurelle : le ministère de l’Agriculture excelle dans la compilation statistique, mais peine à transformer ces données en stratégies de long terme. Le recensement devient un miroir sans tain : il reflète le présent sans éclairer l’avenir.
À l’inverse, c’est au ministère de l’Intérieur que revient le mérite d’avoir donné au recensement sa cohérence nationale. Walis, gouverneurs, autorités locales, commissions techniques : la mécanique administrative a fonctionné comme une horloge. Cette architecture de gouvernance, adossée à des instructions royales précises, a permis d’identifier, marquer, centraliser les données et surtout de bâtir une base numérique nationale du cheptel et de ses propriétaires.
Ce travail dépasse le simple recensement : il prépare une reconstitution raisonnée du cheptel, avec un suivi au plus près des réalités locales. Les aides aux éleveurs – près de 11 milliards de dirhams mobilisés – ne seront plus distribuées à l’aveugle, mais indexées sur des données vérifiables. Dans un pays où les subventions sont souvent synonymes d’opacité, l’Intérieur apporte ici méthode et transparence.
Ce n’est pas un hasard si le comité de pilotage central est présidé par l’Intérieur. La souveraineté alimentaire est trop sensible pour être laissée aux hésitations techniques. Face à la sécheresse chronique, aux tensions sociales liées à l’Aïd al-Adha annulé en 2025, ou encore aux défis des importations de viande et de lait, le Royaume a besoin d’un État stratège, capable de décider vite et de contrôler efficacement.
L’Intérieur, souvent perçu comme garant de l’ordre public, s’affirme désormais comme acteur de la sécurité alimentaire. Ses méthodes – recensement exhaustif, numérisation des procédures, supervision locale – démontrent que le pays peut se doter d’une gouvernance moderne, même dans un secteur aussi dispersé et sensible que l’élevage.
La critique n’est pas une condamnation, mais un appel. Le ministère de l’Agriculture doit retrouver son rôle moteur : penser les filières, anticiper les crises, orienter les investissements, moderniser les pratiques. Les chiffres bruts ne suffisent pas. Sans vision, le recensement restera une photographie figée, incapable de protéger le Maroc des prochaines tempêtes climatiques et économiques.
L’Intérieur, chef d’orchestre discret mais efficace :
Recensement du cheptel national : l’Intérieur prend les rênes, l’Agriculture à la traîne..
Pendant que l’Intérieur assure la logistique et la méthode, l’Agriculture doit reprendre son rôle de capitaine de navire. C’est à elle de donner le cap, pas de s’abriter derrière les bulletins de recensement. Le Maroc rural et ses éleveurs attendent une stratégie claire : quelles solutions pour la filière laitière ? Quel avenir pour les camelins frappés par la sécheresse ? Quelle politique pour préserver les femelles reproductrices sans sacrifier la rentabilité des troupeaux ?
Rédigé par Mohamed Ait Bellahcen le Mercredi 27 Août 2025