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Récupérer la vapeur d'eau pour en faire de l'eau potable.


Rédigé par le Vendredi 6 Janvier 2023

Il existerait une solution « miracle » pour lutter contre le réchauffement climatique et le manque d’eau potable



LA VAPEUR D'EAU REPRÉSENTE 60 À 70 % DES GAZ À EFFET DE SERRE ET SON TAUX AUGMENTE À MESURE QUE LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE.
LA VAPEUR D'EAU REPRÉSENTE 60 À 70 % DES GAZ À EFFET DE SERRE ET SON TAUX AUGMENTE À MESURE QUE LE CLIMAT SE RÉCHAUFFE.
Une solution miracle  encore inexplorée face au manque d'eau

En matière de recherche de nouvelles sources non-conventionnelles d'eau potable , la recherche scientifique offre chaque jour de nouvelles possibilités et la course vers l'innovation pousse encore plus loin les frontières du possible en scrutant de nouveaux horizons .

Des scientifiques américains pensent ainsi  avoir trouvé la solution « miracle » qui permettrait, à la fois de palier le manque d'eau potable lié à l'aggravation des sécheresses, et de lutter contre le réchauffement climatique : récupérer la vapeur d'eau, un gaz à effet de serre, pour en faire de l'eau potable.
La vapeur est l'un des principaux gaz à effet de serre et son taux dans l'atmosphère ne va faire qu'augmenter avec le réchauffement climatique. Le cycle de l'eau est en effet bouleversé, ou plutôt accéléré, avec la hausse globale des températures.
70 % de la surface de la Terre est recouvert par les océans, mais son eau n'est pas potable, alors même que le manque d'eau va devenir un problème majeur dans les prochaines années, y compris dans les pays qui ne connaissent pas de sécheresse ou de pénurie d'eau .
L'immense réservoir d'eau que représentent les océans nécessite un processus très complexe pour arriver à dessaler, mais aussi à enlever toutes les particules toxiques qu'ils contiennent. Cette pollution étant bien évidemment issue des rejets liés aux activités humaines. 
Les scientifiques de l'université d'Illinois Urbana-Champaign (UIUC) ont ainsi  modélisé la faisabilité d'un système, dont le but serait de récupérer la vapeur d'eau qui s'échappe des océans. Au lieu de s'élever dans l'atmosphère et de contribuer à réchauffer le climat, cette vapeur d'eau pourrait être transformée en eau potable.
La nature effectue elle-même le mécanisme de dessaler l'eau, grâce aux rayons du soleil qui chauffent la surface de l'océan, et permettent l'évaporation.

Cette eau évaporée est bien moins salée que celle restant dans l'océan.

Selon l'équipe qui travaille sur le projet, tout le dispositif doit être implanté à plusieurs kilomètres au large pour capturer l'air saturé d'eau : des installations hautes de 100 mètres et larges de 210 mètres. Cet air humide doit ensuite être envoyé à travers des canalisations et stocké dans un bâtiment différent, sur terre. Mais avec quelle énergie ?
Avec celle issue d'éoliennes installées en mer ou encore celle générée par des panneaux solaires sur terre. Après un léger traitement, cette vapeur devrait pouvoir être utilisée pour l'eau de consommation ou bien l'irrigation agricole.

Pour avoir une idée de la faisabilité du projet, les chercheurs ont évalué quatorze villes, comme Barcelone, Rome, Lisbonne, Doha, Valparaiso, Los Angeles, Abu Dhabi, Durban ou Perth. Ces villes devraient pouvoir être capables de générer entre 37 et 78 milliards de litres d'eau par an. Sachant qu'une personne a besoin de 300 litres d'eau en moyenne par an, il faudrait entre deux et dix installations par ville pour assurer les besoins de leur population


AVEC FUTURA 

 




Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 6 Janvier 2023