Le secteur des taxis au Maroc, souvent critiqué pour son manque de régulation, est désormais sous le feu des projecteurs. En réponse à une question parlementaire de la députée Aziza Boujrida, le Ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dévoilé un plan ambitieux pour assainir ce secteur vital du transport.
 

Dans sa réponse datée du 19 juin 2025, Laftit a exposé plusieurs actions clés. Les autorités provinciales, sous sa supervision, s’engagent à réguler le secteur des taxis pour mettre fin à l’anarchie qui y règne. Les mesures incluent l’émission de décisions préfectorales visant à établir des règles claires pour l’exploitation des taxis et des conditions d’exercice de la profession.
 

Les chauffeurs, souvent critiqués pour leur comportement, seront également formés pour adopter une éthique professionnelle. Le ministre a insisté sur l’importance de la professionnalisation pour améliorer la qualité des services offerts aux usagers.
 

Cette initiative arrive à un moment critique. Les taxis traditionnels font face à une concurrence croissante des applications de transport (VTC), qui, selon le ministère, exercent souvent sans agrément. Cette situation crée des tensions dans un secteur déjà en difficulté. Laftit a rappelé que les VTC doivent se conformer à des réglementations spécifiques pour opérer légalement.
 

Les usagers, eux, expriment un ras-le-bol face aux pratiques illégales qui gangrènent le secteur : non-respect des tarifs, refus de courses, et comportements inappropriés de certains chauffeurs. La députée Boujrida a souligné ces préoccupations dans sa question, qui reflète un sentiment partagé par de nombreux citoyens.
 

Les prochaines semaines seront cruciales pour observer l’impact de ces réformes sur le secteur des taxis. Les usagers attendent des changements concrets, et il sera intéressant de voir comment les autorités vont mettre en œuvre ces mesures et si elles parviendront à redresser un secteur en crise.