Ce jeudi, des médias israéliens, dont la chaîne Channel 24, ont révélé la reprise des vols directs entre le Maroc et Israël, après une interruption qui avait duré plus d'un an. Selon leurs informations, cette reprise intervient après des discussions officielles entre les autorités de Rabat et Tel-Aviv, et elle représente une première depuis le déclenchement des tensions à Gaza le 7 octobre 2023. Les autorités israéliennes auraient ainsi donné le feu vert aux liaisons aériennes directes, qui seraient assurées par une compagnie israélienne.
 

Cependant, Royal Air Maroc, la compagnie aérienne nationale du Maroc, a réagi à ces informations en précisant qu’elle n’est pas concernée par cette reprise. Une source proche de la compagnie a expliqué qu'à ce stade, aucun vol à destination ou en provenance d’Israël n’est prévu dans les plannings de RAM. Le communiqué de la compagnie a affirmé : « A l’heure actuelle, aucun appareil de la RAM n’est programmé pour un vol vers Israël ».
 

La reprise des vols directs entre Israël et le Maroc est d’autant plus significative qu’elle marque un tournant après une période de suspension des liaisons aériennes directes entre les deux pays, suite aux tensions liées à la guerre à Gaza. Avant octobre 2023, la RAM assurait la liaison entre Casablanca et Tel-Aviv, tandis que la compagnie israélienne El Al opérait également une ligne vers Tel-Aviv. Marrakech était également desservie par un autre transporteur. Cette suspension avait été décidée en raison des préoccupations liées à la sécurité des voyageurs et au contexte géopolitique tendu.
 

Cette reprise, si elle se confirme, pourrait marquer une nouvelle phase de rétablissement des relations aériennes entre les deux pays. Cependant, la position de la RAM, qui se démarque de cette reprise, soulève des questions quant à l’implication de la compagnie nationale dans ce processus de normalisation.
 

La reprise des vols directs entre Israël et le Maroc est un développement à surveiller de près, surtout au regard des implications diplomatiques et économiques qu’elle pourrait avoir. Pour le moment, Royal Air Maroc n’est pas impliquée, mais la situation pourrait évoluer dans les mois à venir. L’impact de cette reprise sur la normalisation des relations entre les deux pays et sur l’industrie touristique marocaine reste à observer, d’autant plus qu’Israël et le Maroc partagent des intérêts stratégiques dans la coopération régionale.