L'ODJ Média

Réussir son insertion en tant qu'étudiant étranger au Maroc


le Lundi 28 Mars 2022

Le Maroc aujourd’hui n’est plus à présenter en termes de destination estudiantine. Le nombre d’étudiants étrangers au Maroc majoritairement subsahariens ne cesse de croître. Ce qui pourrait être éventuellement dû à la particularité du système éducatif marocain. Cependant certaines personnes sont toujours hésitantes quant au choix du Maroc pour poursuivre leur parcours universitaire principalement dû à des appréhensions concernant l’intégration. Dès lors, on se demande que faut-il faire pour réussir son intégration au Maroc en tant qu’étudiant subsaharien ? Quels sont les indispensables à savoir et à avoir si l’on souhaite poursuivre ses études au Maroc ?



Par Katy S. et Andréa B.

©www.demarches.ma
©www.demarches.ma
Fidèle à la coopération Sud-Sud, le Royaume du Maroc ne cesse de partager son expérience avec les pays du continent. Ainsi, le système éducatif marocain étant en plein essor ne cesse d’attirer les étudiants subsahariens à qui il a tant à offrir en termes d’excellence et d’innovation.
Les universités, les écoles et instituts d’enseignement supérieur marocain comptent près de 20500 étudiants étrangers soit plus de 85% en provenance d’Afrique subsaharienne. La plupart viennent du Gabon, de la Côte-d’Ivoire et du Sénégal (journal Challenge Maroc Decembre2019).  Et ce probablement dû à l’exemption de Visa entre le Maroc et ces différents pays.

Un environnement culturel à ne pas négliger : 

Le Maroc est un pays dont la population est très hospitalière et on s’y sent facilement chez soi. Il est difficile de traverser une rue sans entendre “Marhaba” “Bienvenue mon ami(e)” “ça va”… Mais comme le dit cette célèbre citation de Jules Renard « Vous êtes ici comme chez vous mais n’oubliez pas que j’y suis chez moi » tout étudiant étranger au Maroc doit savoir faire la part des choses en gardant à l’esprit les différences culturelles qui peuvent exister et tâcher de les respecter.

Pour commencer au niveau de la religion. A la différence d’une majorité des pays subsahariens laïques, il faut savoir que le Maroc est un pays musulman s’alignant donc sur les valeurs et les principes de cette religion.

Aussi la langue officielle du Maroc est l’Arabe ce qui peut constituer un frein dans la communication par moment dans les endroits comme les marchés, les épiceries ou lorsqu’on demande son chemin. Cependant, le français y est particulièrement courant dans les administrations, dans les universités publiques et privées ainsi que dans les grandes surfaces.

Par ailleurs, contrairement à bon nombre de pays subsahariens, la société marocaine est généralement ‘‘couche tôt’’ et pour elle, le respect de la tranquillité du voisinage a son importance. A cet effet, les étudiants étrangers devraient s’efforcer de réduire au maximum les bruits surtout nocturnes. Afin de vivre en paix et en harmonie avec le voisinage.

En outre, la cuisine marocaine se distingue par sa diversité de plats et d’épices innombrables : le fameux couscous qui ne tarit pas d’éloges et le tajine sont les deux principaux plats auxquels on pense lorsqu’on entend parler de gastronomie marocaine. Mais il y a bien plus notamment la rfissa, la mrouzia, la tanjia sans oublier le célèbre thé marocain et les petites mises en bouche tels que la pastilla et les cornes de gazelles, la chebakia qui sont d’un pur délice.
Au Maroc, il y a une multitude de spécialités culinaires à découvrir aussi les tarifications au marché sont des plus abordables. Pour les personnes fidèles à leur univers culinaire, il y a des restaurants subsahariens au Maroc. 
Il est aussi facile de trouver les ingrédients utilisés dans les différents pays subsahariens sur le marché marocain et même auprès de marchands eux-mêmes étrangers qui ont une panoplie d’articles ivoiriens, sénégalais, maliens, …

Les indispensables à savoir en tant qu’étudiant étranger souhaitant poursuivre ses études au Maroc

L’arrivée sur le territoire marocain dépend du pays dans lequel on se trouve.  Les pays comme le Mali, la Côte-d’Ivoire, le Gabon… sont exemptés de visa, par contre le Tchad, le Benin… devront suivre la procédure de demande de visa conformément aux règlements propres à chaque pays.

Par contre, quel que soit le pays d’où l’on vient, il faut s’assurer de trois aspects primordiaux : la fiabilité de l’établissement qu’on souhaite intégrer, le logement et les documents nécessaires à l’obtention du titre de séjour. Après s’être assuré de l’établissement, et du logement, les étudiants devront s’atteler à être en possession de tous les documents administratifs nécessaires à la demande de carte de séjour. La liste des documents demandés pour l’obtention de la carte de séjour est consultable auprès des services de la Sûreté nationale de chaque ville.

Le délai entre l’arrivée sur le territoire marocain et la demande du titre de séjour est de trois (03) mois. Les étudiants doivent donc faire de leur possible afin de déposer les documents requis pour l’obtention de ce titre de séjour dans la limite de ce délai. Au cas où les documents relatifs à l’obtention de la carte de séjour ne sont pas déposés auprès des services concernés durant ces trois mois, l’étudiant pourrait subir une amende décidée par un magistrat ou se voir totalement refusé le titre de séjour. Il devra retourner dans son pays d’origine et ensuite revenir sur le territoire marocain pour faire la demande à nouveau en respectant bien sûr le même délai de trois mois qui lui sera imparti pour le dépôt des documents.

Le Royaume du Maroc offre aux étudiants étrangers une expérience particulièrement inoubliable et pleine d’opportunités. En se distinguant par un système éducatif en perpétuel développement, le Maroc a su se démarquer et s’imposer aujourd’hui en tant qu’une destination estudiantine de choix. Pour honorer cet accueil et ces opportunités, les étudiants ayant décidé de poursuivre leurs études au Maroc devraient faire de leur mieux pour respecter leur pays d’accueil afin de faciliter leur insertion dans ce pays qui a tant à offrir à ses hôtes. 

Rédigé par Katy S. et Andréa B., Stagiaires Ivoiriennes à la Fondation Tamkine 
 




Lundi 28 Mars 2022