Royal Air Maroc (RAM) a officiellement annoncé le lancement d’une nouvelle liaison directe entre Casablanca (aéroport Mohammed V) et Los Angeles (aéroport LAX), qui sera opérationnelle dès le 7 juin 2026.Cette route constitue la première connexion sans escale entre un pays africain et la côte Pacifique des États‑Unis, selon le communiqué de la compagnie.
Trois vols par semaine sont prévus les mardis, vendredis et dimanches opérés à bord des avions long‑courrier Boeing 787 Dreamliner de RAM, appareils reconnus pour leur confort et leurs performances sur les distances intercontinentales. Les billets seront mis en vente à partir du 4 décembre 2025, via le site officiel de la compagnie, ses agences et réseaux de distribution.
Selon le PDG de la compagnie, cette liaison n’est pas qu’un simple ajout au réseau : elle représente “un jalon historique” pour RAM et pour l’ensemble du continent africain l’idée étant de rapprocher le Maroc des grands pôles économiques et culturels mondiaux.
Une ambition stratégique mais un pari à assumer
L’ouverture de Casablanca–Los Angeles s’inscrit dans une stratégie d’expansion ambitieuse pour RAM. Elle ambitionne de faire de Casablanca un véritable hub global, reliant l’Afrique, l’Europe et maintenant l’Amérique du Nord. Le choix d’un Dreamliner, l’un des appareils les plus modernes de la flotte, témoigne du sérieux technique de l’opération. Le volume de trafic potentiel diaspora marocaine et africaine, touristes américains, voyageurs d’affaires, supporters de la Coupe du Monde 2026 semble offrir une base de clientèle prometteuse.
Ce vol direct supprime les escales habituelles en Europe ou à l’Est des États‑Unis, ce qui peut séduire les voyageurs en quête de commodité : un atout pour le tourisme, les affaires ou les déplacements transatlantiques.
Mais le pari n’est pas sans risque. RAM devra assurer la régularité des fréquences, le taux de remplissage des avions, et une offre tarifaire compétitive pour attirer et fidéliser les passagers. La taille actuelle de sa flotte long-courrier impose d’équilibrer ses priorités chaque vol long‑courrier mobilisé pour Los Angeles est un avion retiré temporairement d’autres routes, ce qui pourrait imposer des arbitrages.
Vers un Maroc plus connecté — des enjeux économiques et culturels
Si réussie, cette ligne pourrait avoir des retombées positives au-delà de l’aviation. Elle pourrait favoriser le développement du tourisme en direction du Maroc de la côte Ouest des États‑Unis, stimuler les voyages entre la diaspora marocaine et son pays d’origine, et renforcer les échanges commerciaux, culturels ou professionnels.
Elle inscrit également le Maroc dans une dynamique d’ouverture internationale, confirmant sa capacité à servir d’interface entre l’Afrique et l’Amérique du Nord. Pour RAM, c’est l’occasion de renforcer sa position de compagnie nationale ambitieuse, capable de rivaliser sur des routes long‑courriers stratégiques.
La liaison Casablanca–Los Angeles n’est pas simplement un nouveau trajet sur une carte : c’est un pari de modernité, de connectivité et d’ouverture. Elle symbolise l’ambition du Maroc à travers sa compagnie nationale, mais aussi la confiance d’un pays à se tourner vers le monde. Si le vol prend son envol tel que prévu, il pourrait ouvrir un chapitre nouveau où Casablanca ne serait plus seulement un carrefour Méditerranéen‑Africain, mais un pont vers l’Amérique, pour les voyageurs, les idées, les affaires et les rêves.