Dimanche 1er juin, à Rabat, un communiqué conjoint entre le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, et son homologue britannique David Lammy, a secoué le petit monde de la géopolitique nord-africaine. Le Royaume-Uni y qualifie le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 de solution « crédible, viable et pragmatique » pour mettre fin au différend régional sur le Sahara marocain. Rien que ça. Ce n’est pas juste une déclaration symbolique. C’est une reconnaissance politique claire, appuyée par un engagement économique costaud.
 

En plus de cette prise de position sans ambiguïté, Londres va jusqu’à envisager de financer des projets au Sahara, via son organisme UK Export Finance. Objectif : soutenir des investissements jusqu’à 5 milliards de livres sterling à l’échelle du royaume. Oui, tu as bien lu : 5 milliards ! Le Sahara n’est donc plus juste une question de souveraineté : c’est aussi un levier économique stratégique pour l’avenir du continent, et Londres ne veut pas rester sur le banc de touche.
 

Ce soutien britannique arrive dans un contexte où de plus en plus de pays alignent leur position sur celle du Maroc, dans le sillage de la vision diplomatique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Et c’est justement ce virage clair qui pourrait relancer les discussions à l’ONU et booster le rôle de Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du SG de l’ONU. La stabilité du Maghreb, la relance de l’intégration régionale, la coopération économique sud-nord… tout est lié.
 

Cette prise de position met la pression sur les autres acteurs internationaux, notamment ceux qui jouent encore les équilibristes diplomatiques. Elle relance aussi les espoirs d’un règlement rapide du dossier, alors que le statu quo dure depuis des décennies.
 

À surveiller de près :
– Le prochain rapport de l’ONU sur le Sahara
– Les investissements concrets annoncés par Londres
– La réaction d’autres puissances européennes.