Il faut se rendre à l’évidence si en 1960 nous n’étions que 12 millions dont plus de 70% à la campagne, en 2021 nous étions 37 millions dont 64% vivent en milieu urbain, force est donc de constater que la population marocaine est dans sa grande majorité d’origine rurale .
 

La ruralité s’est invitée dans nos villes avec son cortège de gestes, de traditions et de réalités campagnardes, que notre milieu urbain hôte n’a pas su canaliser.
 

Tous les espaces publics tels que les plages, les jardins, les forêts et autres terrains vagues sont vécus et exploités comme des prolongements de ce ruralisme .
 

L e Maroc post protectorat avec ses écoles francophones, ses avenues, ses Galeries Lafayette, ses plages aux parasols et transats parfaitement alignés, ses cinémas, ses discothèques, restaurants…Nous avait donné l’impression d’une forte citadinité.
 

Faux, archi -faux !Le Maroc est rural, respectablement rural aussi bien dans les campagnes que dans les quartiers périphériques des villes, il faut l’admettre pour trouver le développement adéquat.
 

Nos villes, nos structures ne font que subir et pour cause, il faut investir dans les services sociaux en demandant à nos gouvernements, nos instances municipales, nos élus, à notre société civile de promouvoir :
 

UN AVENIR URBAIN VOULU ET NON SUBI.
 

L’équation parait insoluble car comment convaincre un rural que la ville est composé d’un espace urbain différent de la campagne, il ne peut être appréhendé de la même manière.
 

Il aurait fallu que du jour au lendemain, des milliers de citadins débarquent dans une de nos belles vallées et se mettent à tracer des voies, à couler du béton, à construire des bars, des magasins de luxe, des parkings immenses et à mettre à fond des décibels de raps, tout cela au milieu des troupeaux de moutons qui paissent tranquillement, des femmes qui reviennent des champs, le dos courbé par le bois qu’elles transportent, des hommes qui labourent paisiblement leurs petits lopins de terre…
 

Peut-être qu’ainsi nous pourrions arriver à un résultat, négocié et gagnant-gagnant.
 

Je sais je rêve mais laissez moi rêver !
 

El Montacir Bensaid.