Le recul de l’histoire
En 1994, un an avant que l’Internet ne commence réellement à se diffuser, j’avais publié dans L’Économiste du Maroc un article intitulé « Internet : pourquoi pas au Maroc ».
L’objectif était alors clair : convaincre les sceptiques, expliquer qu’Internet n’était ni un luxe réservé à d’autres pays ni une menace pour notre société, mais un outil à comprendre et à apprivoiser.
À l’époque, beaucoup doutaient. Trente ans plus tard, Internet est devenu un usage quotidien, structurant l’économie, l’administration, l’éducation et la vie sociale.
Le parallèle avec l’intelligence artificielle est frappant.
Aujourd’hui, presque toutes les Marocaines et tous les Marocains parlent d’IA. Souvent sans la connaître réellement, parfois avec fascination, parfois avec inquiétude. Comme hier avec Internet, la nouveauté technologique alimente les fantasmes avant d’alimenter les usages.
L’objectif était alors clair : convaincre les sceptiques, expliquer qu’Internet n’était ni un luxe réservé à d’autres pays ni une menace pour notre société, mais un outil à comprendre et à apprivoiser.
À l’époque, beaucoup doutaient. Trente ans plus tard, Internet est devenu un usage quotidien, structurant l’économie, l’administration, l’éducation et la vie sociale.
Le parallèle avec l’intelligence artificielle est frappant.
Aujourd’hui, presque toutes les Marocaines et tous les Marocains parlent d’IA. Souvent sans la connaître réellement, parfois avec fascination, parfois avec inquiétude. Comme hier avec Internet, la nouveauté technologique alimente les fantasmes avant d’alimenter les usages.
Comprendre plutôt que craindre
L’intelligence artificielle n’est ni magique ni autonome. Elle ne pense pas, ne décide pas seule et n’a aucune intention propre. Elle repose sur des modèles mathématiques, des données, des infrastructures et surtout des choix humains.
La peur naît lorsque l’IA est présentée comme une force abstraite, détachée de toute responsabilité. Elle grandit lorsque le discours marketing et la science-fiction prennent le pas sur l’explication pédagogique.
Comme pour Internet hier, l’enjeu n’est ni l’enthousiasme aveugle ni la peur irrationnelle, mais la compréhension progressive et critique.
La peur naît lorsque l’IA est présentée comme une force abstraite, détachée de toute responsabilité. Elle grandit lorsque le discours marketing et la science-fiction prennent le pas sur l’explication pédagogique.
Comme pour Internet hier, l’enjeu n’est ni l’enthousiasme aveugle ni la peur irrationnelle, mais la compréhension progressive et critique.
Des enjeux marocains, concrets et mesurables
Au Maroc, la question n’est pas de savoir si l’IA va « remplacer l’humain » ou « prendre le contrôle ». La vraie question est beaucoup plus simple et beaucoup plus importante : que voulons-nous en faire ?
L’IA peut contribuer à améliorer l’éducation, la santé, l’agriculture, la gestion des services publics, l’inclusion sociale et territoriale. Elle peut aider à mieux décider, mieux anticiper et mieux servir les citoyens.
Mais à une condition : qu’elle soit pensée comme un outil au service d’un projet de société, et non comme une fin en soi.
L’IA peut contribuer à améliorer l’éducation, la santé, l’agriculture, la gestion des services publics, l’inclusion sociale et territoriale. Elle peut aider à mieux décider, mieux anticiper et mieux servir les citoyens.
Mais à une condition : qu’elle soit pensée comme un outil au service d’un projet de société, et non comme une fin en soi.
Rassurer sans naïveté
Rassurer ne signifie pas nier les risques. L’IA pose de vraies questions : emploi, protection des données, biais, dépendance technologique. Ces questions sont légitimes.
Mais elles appellent des réponses politiques, éducatives et réglementaires. Elles appellent de la formation, du débat public et de la gouvernance. Elles n’appellent ni la panique ni la résignation.
La peur est mauvaise conseillère. La connaissance, elle, est émancipatrice.
Mais elles appellent des réponses politiques, éducatives et réglementaires. Elles appellent de la formation, du débat public et de la gouvernance. Elles n’appellent ni la panique ni la résignation.
La peur est mauvaise conseillère. La connaissance, elle, est émancipatrice.
Sam, Yann… et Nous
Sam Altman et Yann LeCun jouent un rôle important dans le débat mondial sur l’intelligence artificielle. Leurs analyses nourrissent la réflexion internationale.
Mais notre rapport à l’IA ne peut être dicté de l’extérieur.
Comme pour Internet en 1994, l’intelligence artificielle doit être pensée, expliquée et appropriée ici, au Maroc, selon nos besoins, nos réalités et nos valeurs.
Aux citoyennes marocaines et aux citoyens marocains, un message simple : l’intelligence artificielle ne doit pas faire peur. Elle doit être comprise, encadrée et mise au service du progrès humain.
C’est à cette condition que l’IA cessera d’être une source d’angoisse pour devenir un levier de développement et de confiance collective.
Par Dr Az-Eddine Bennani
Mais notre rapport à l’IA ne peut être dicté de l’extérieur.
Comme pour Internet en 1994, l’intelligence artificielle doit être pensée, expliquée et appropriée ici, au Maroc, selon nos besoins, nos réalités et nos valeurs.
Aux citoyennes marocaines et aux citoyens marocains, un message simple : l’intelligence artificielle ne doit pas faire peur. Elle doit être comprise, encadrée et mise au service du progrès humain.
C’est à cette condition que l’IA cessera d’être une source d’angoisse pour devenir un levier de développement et de confiance collective.
Par Dr Az-Eddine Bennani