Le Maroc arrive 74ᵉ sur 110, derrière le Koweït (73ᵉ) et juste devant plusieurs pays africains moins avancés. Dans la région MENA, le top 3 est occupé par Israël (10ᵉ mondial), les Émirats arabes unis (17ᵉ) et l’Arabie saoudite (37ᵉ). La Tunisie et la Jordanie devancent également le Royaume. Le rapport repose sur cinq critères : infrastructure sanitaire, effectifs médicaux, disponibilité et coût des médicaments, efficacité et qualité des soins.
Au niveau mondial, Taïwan domine avec 78,72 points, grâce à un modèle de santé innovant : paiement unifié, accès universel et intégration poussée du numérique (cartes santé intelligentes, intelligence artificielle). La Corée du Sud et l’Australie complètent le podium avec 77,7 et 74,11 points.
L’Europe place plusieurs pays dans le top 10 : Suède (5ᵉ), Irlande (6ᵉ), Pays-Bas (7ᵉ), Allemagne et Norvège, confirmant la robustesse de leurs systèmes de santé. À l’inverse, les États-Unis ne sont que 15ᵉ, malgré la dépense la plus élevée au monde par habitant. Le rapport parle d’un « paradoxe » : beaucoup d’argent investi, mais un accès inégal et une efficacité réduite.
Le Maroc reste loin des standards mondiaux, mais la publication de CEOWORLD agit comme un signal d’alarme. L’enjeu est clair : transformer la santé en un vrai levier stratégique, au même titre que les infrastructures ou l’éducation. La question est désormais de savoir si les réformes en cours suffiront à faire grimper le Royaume dans le prochain classement.