Quand le miroir devient un juge
De plus en plus de patients consultent non pas pour une douleur, mais pour un mal-être. « Je ne supporte plus mon sourire sur les photos », « je n’ose plus parler en public », « mon divorce m’a détruit, je veux me reconstruire ». Ces témoignages sont quotidiens dans les cabinets dentaires marocains, surtout en milieu urbain. L’esthétique bucco-dentaire devient alors un outil de restauration psychologique.
Blanchiment, facettes, orthodontie invisible, implants : au-delà de la technique, ces soins redonnent de la confiance. Et cette confiance a des effets directs sur la santé mentale : amélioration de l’image de soi, baisse du stress, retour à la vie sociale, parfois même au travail.
Des praticiens de plus en plus psychologues
Les chirurgiens-dentistes ne sont pas des psychothérapeutes, mais ils deviennent malgré eux des écoutants. Accueillir la souffrance symbolique du patient, comprendre son rapport au corps, accompagner sa démarche sans juger ses motivations, voilà des compétences humaines aussi essentielles que la dextérité manuelle.
C’est pourquoi certains praticiens se forment aujourd’hui à l’approche psychologique du patient : gestion de l’anxiété, des phobies dentaires, de l’impact des violences conjugales ou du rejet social. Car une dent cassée peut aussi être la trace d’un traumatisme plus profond.
Attention aux dérives esthétiques
Mais ce lien entre santé mentale et esthétique peut aussi dériver. Des patients en détresse psychologique peuvent multiplier les demandes de correction, sans jamais se satisfaire. Le risque de troubles dysmorphiques n’est pas à écarter. Le praticien doit savoir poser un cadre : expliquer les limites, proposer un accompagnement psychologique en parallèle, refuser l’intervention si elle met en danger l’intégrité psychique du patient.
Il faut sortir d’une logique consumériste du soin. Redonner un sourire, ce n’est pas vendre un sourire “Hollywood”, c’est réparer une fracture intérieure.
Blanchiment, facettes, orthodontie invisible, implants : au-delà de la technique, ces soins redonnent de la confiance. Et cette confiance a des effets directs sur la santé mentale : amélioration de l’image de soi, baisse du stress, retour à la vie sociale, parfois même au travail.
Des praticiens de plus en plus psychologues
Les chirurgiens-dentistes ne sont pas des psychothérapeutes, mais ils deviennent malgré eux des écoutants. Accueillir la souffrance symbolique du patient, comprendre son rapport au corps, accompagner sa démarche sans juger ses motivations, voilà des compétences humaines aussi essentielles que la dextérité manuelle.
C’est pourquoi certains praticiens se forment aujourd’hui à l’approche psychologique du patient : gestion de l’anxiété, des phobies dentaires, de l’impact des violences conjugales ou du rejet social. Car une dent cassée peut aussi être la trace d’un traumatisme plus profond.
Attention aux dérives esthétiques
Mais ce lien entre santé mentale et esthétique peut aussi dériver. Des patients en détresse psychologique peuvent multiplier les demandes de correction, sans jamais se satisfaire. Le risque de troubles dysmorphiques n’est pas à écarter. Le praticien doit savoir poser un cadre : expliquer les limites, proposer un accompagnement psychologique en parallèle, refuser l’intervention si elle met en danger l’intégrité psychique du patient.
Il faut sortir d’une logique consumériste du soin. Redonner un sourire, ce n’est pas vendre un sourire “Hollywood”, c’est réparer une fracture intérieure.
Phobie du dentiste ou traumatisme enfoui ?
On parle souvent de la “peur du dentiste” comme d’un cliché. Mais cette angoisse est bien réelle : sueurs, tachycardie, nausées, parfois même crises de panique. Chez certains patients, elle puise sa source dans des vécus traumatiques passés : douleurs mal gérées dans l’enfance, humiliations liées à leur apparence dentaire, ou souvenirs d’enfance liés à l’odeur du cabinet. Intégrer une approche rassurante, douce et explicative dès la première visite permet de lever peu à peu ces blocages. La première anesthésie doit être relationnelle.