Par Saïd Temsamani
Dans un royaume où l’eau devient un bien aussi stratégique que rare, la mise en service de la station de dessalement de Sidi Ifni, en avril dernier, marque un tournant. Plus qu’un projet technique, c’est une affirmation politique, un pari audacieux sur l’avenir dans une région longtemps laissée à la marge des dynamiques nationales de développement.
Ici, entre l’Atlantique et l’âpreté des reliefs du Sud, c’est l’eau de mer qui devient la clef de voûte d’un projet de souveraineté hydrique. Face au spectre croissant de la sécheresse, aggravée par les effets du changement climatique, le Royaume fait le choix d’une stratégie volontariste : dessaler pour ne plus subir.
Une réponse stratégique à une urgence silencieuse
Depuis des années, les habitants de Sidi Ifni et des communes voisines vivent au rythme incertain des coupures d’eau potable. Une réalité pesante, faite de pénuries chroniques, de citernes d’appoint et d’un accès à l’eau devenu source d’inquiétude quotidienne. Dans ce contexte, la nouvelle station de dessalement n’apparaît pas comme un luxe technologique, mais comme une réponse vitale, pensée pour briser le cycle de la précarité hydrique.
Avec ses cinq forages marins, son débit de 230 litres par seconde et sa technologie d’osmose inverse de dernière génération, cette infrastructure redonne de l’oxygène à tout un territoire. Elle est conçue pour produire 8.640 m³ d’eau potable par jour, suffisamment pour sécuriser l’alimentation de milliers de foyers. C’est le retour de l’eau qui coule au robinet – sans interruption ni rationnement – qui redonne espoir à des familles entières.
Une vision d’État face aux défis de demain
Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, l’un des piliers les plus ambitieux du Maroc en matière de résilience climatique. Signé devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce plan d’envergure traduit une vision d’État : garantir l’accès à l’eau, non comme une faveur, mais comme un droit fondamental, dans chaque province du Royaume, y compris les plus enclavées.
Sidi Ifni devient ainsi le symbole d’un Maroc qui anticipe, innove et investit. Un Maroc qui refuse de courber l’échine face à la crise climatique et qui oppose à l’aridité du ciel la puissance de l’ingénierie humaine. Le choix du dessalement n’est pas neutre : il montre que les solutions de demain ne seront pas toujours dans le passé agricole ou hydraulique classique, mais dans la technologie, la diversification et l’adaptation.
De la rareté à la stabilité : un levier de développement intégré
L’eau, on le sait, ne fait pas que désaltérer. Elle irrigue aussi les promesses économiques. La station de Sidi Ifni n’apporte pas seulement une réponse à la pénurie : elle devient un levier de stabilisation sociale, d’attractivité touristique et d’investissement. Car sans eau, pas de tourisme durable, pas d’activité artisanale stable, pas d’agriculture intelligente. Avec l’eau, c’est tout un écosystème local qui peut renaître.
Les témoignages recueillis sur place disent l’essentiel : le retour de la confiance. Confiance dans les institutions, dans l’État, dans l’avenir. C’est là que réside la vraie réussite de ce chantier : dans sa capacité à faire coïncider efficacité technique et impact social, haute technologie et justice territoriale.
Une leçon pour demain
La station de Sidi Ifni préfigure un nouveau modèle. Un modèle dans lequel chaque goutte d’eau compte, chaque infrastructure devient un instrument de résilience, et chaque décision publique porte une ambition durable. Elle doit inspirer d’autres provinces, d’autres territoires, à embrasser cette nouvelle génération de projets structurants qui conjuguent innovation, équité et durabilité.
Dans le silence d’un robinet qui coule à nouveau sans crainte, il y a toute la dignité retrouvée d’un territoire. À Sidi Ifni, l’eau n’est plus un mirage. Elle est devenue un horizon.
Ici, entre l’Atlantique et l’âpreté des reliefs du Sud, c’est l’eau de mer qui devient la clef de voûte d’un projet de souveraineté hydrique. Face au spectre croissant de la sécheresse, aggravée par les effets du changement climatique, le Royaume fait le choix d’une stratégie volontariste : dessaler pour ne plus subir.
Une réponse stratégique à une urgence silencieuse
Depuis des années, les habitants de Sidi Ifni et des communes voisines vivent au rythme incertain des coupures d’eau potable. Une réalité pesante, faite de pénuries chroniques, de citernes d’appoint et d’un accès à l’eau devenu source d’inquiétude quotidienne. Dans ce contexte, la nouvelle station de dessalement n’apparaît pas comme un luxe technologique, mais comme une réponse vitale, pensée pour briser le cycle de la précarité hydrique.
Avec ses cinq forages marins, son débit de 230 litres par seconde et sa technologie d’osmose inverse de dernière génération, cette infrastructure redonne de l’oxygène à tout un territoire. Elle est conçue pour produire 8.640 m³ d’eau potable par jour, suffisamment pour sécuriser l’alimentation de milliers de foyers. C’est le retour de l’eau qui coule au robinet – sans interruption ni rationnement – qui redonne espoir à des familles entières.
Une vision d’État face aux défis de demain
Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, l’un des piliers les plus ambitieux du Maroc en matière de résilience climatique. Signé devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce plan d’envergure traduit une vision d’État : garantir l’accès à l’eau, non comme une faveur, mais comme un droit fondamental, dans chaque province du Royaume, y compris les plus enclavées.
Sidi Ifni devient ainsi le symbole d’un Maroc qui anticipe, innove et investit. Un Maroc qui refuse de courber l’échine face à la crise climatique et qui oppose à l’aridité du ciel la puissance de l’ingénierie humaine. Le choix du dessalement n’est pas neutre : il montre que les solutions de demain ne seront pas toujours dans le passé agricole ou hydraulique classique, mais dans la technologie, la diversification et l’adaptation.
De la rareté à la stabilité : un levier de développement intégré
L’eau, on le sait, ne fait pas que désaltérer. Elle irrigue aussi les promesses économiques. La station de Sidi Ifni n’apporte pas seulement une réponse à la pénurie : elle devient un levier de stabilisation sociale, d’attractivité touristique et d’investissement. Car sans eau, pas de tourisme durable, pas d’activité artisanale stable, pas d’agriculture intelligente. Avec l’eau, c’est tout un écosystème local qui peut renaître.
Les témoignages recueillis sur place disent l’essentiel : le retour de la confiance. Confiance dans les institutions, dans l’État, dans l’avenir. C’est là que réside la vraie réussite de ce chantier : dans sa capacité à faire coïncider efficacité technique et impact social, haute technologie et justice territoriale.
Une leçon pour demain
La station de Sidi Ifni préfigure un nouveau modèle. Un modèle dans lequel chaque goutte d’eau compte, chaque infrastructure devient un instrument de résilience, et chaque décision publique porte une ambition durable. Elle doit inspirer d’autres provinces, d’autres territoires, à embrasser cette nouvelle génération de projets structurants qui conjuguent innovation, équité et durabilité.
Dans le silence d’un robinet qui coule à nouveau sans crainte, il y a toute la dignité retrouvée d’un territoire. À Sidi Ifni, l’eau n’est plus un mirage. Elle est devenue un horizon.