L’histoire du numérique l’a montré à plusieurs reprises :
L'accélération technologique ne produit pas mécaniquement de la productivité ni de la performance durable.
Le paradoxe de la productivité, que j’ai analysé dès mes premiers travaux, s’applique aujourd’hui pleinement à l’IA.
Les usages observés sur le terrain confirment ce décalage : l’IA est largement utilisée pour comprendre, résumer, écrire, apprendre ou s’organiser, mais elle transforme encore peu les systèmes organisationnels en profondeur.
Dans une approche systémique, la frugalité devient un principe structurant.
Elle repose sur le juste besoin, la juste donnée, la juste puissance et la juste énergie. Une IA frugale est contextualisée, spécialisée, compréhensible et maîtrisable.
Elle privilégie des architectures modulaires, des modèles légers, des infrastructures sobres et un contrôle local des données.
Elle s’oppose à la course aux méga-modèles et aux méga-data centers, économiquement coûteux et stratégiquement dépendants.
Cette frugalité est aussi profondément sociale. Les travaux menés à travers les échanges citoyens et professionnels montrent que le principal enjeu n’est pas l’excès d’IA, mais l’inégalité d’accès au numérique.
Pour de nombreux enfants et territoires, notamment en Afrique et au Maroc, le défi est d’abord l’inclusion. Inclure avant de réguler, équiper avant de contraindre, former avant d’interdire : telle est la logique d’une IA frugale pensée comme un bien commun.
Le paradoxe de la productivité, que j’ai analysé dès mes premiers travaux, s’applique aujourd’hui pleinement à l’IA.
Les usages observés sur le terrain confirment ce décalage : l’IA est largement utilisée pour comprendre, résumer, écrire, apprendre ou s’organiser, mais elle transforme encore peu les systèmes organisationnels en profondeur.
Dans une approche systémique, la frugalité devient un principe structurant.
Elle repose sur le juste besoin, la juste donnée, la juste puissance et la juste énergie. Une IA frugale est contextualisée, spécialisée, compréhensible et maîtrisable.
Elle privilégie des architectures modulaires, des modèles légers, des infrastructures sobres et un contrôle local des données.
Elle s’oppose à la course aux méga-modèles et aux méga-data centers, économiquement coûteux et stratégiquement dépendants.
Cette frugalité est aussi profondément sociale. Les travaux menés à travers les échanges citoyens et professionnels montrent que le principal enjeu n’est pas l’excès d’IA, mais l’inégalité d’accès au numérique.
Pour de nombreux enfants et territoires, notamment en Afrique et au Maroc, le défi est d’abord l’inclusion. Inclure avant de réguler, équiper avant de contraindre, former avant d’interdire : telle est la logique d’une IA frugale pensée comme un bien commun.
Les applications concrètes de cette approche sont nombreuses.
Dans l’éducation, une IA frugale accompagne les enseignants sans les remplacer, soutient les élèves et valorise les langues et cultures locales. Dans la santé, elle soutient les professionnels, optimise les parcours de soins et renforce la prévention tout en protégeant les données sensibles.
Dans l’administration publique, elle automatise les tâches répétitives et redonne du temps à la relation humaine.
Dans l’artisanat et les médinas, elle contribue à la préservation du patrimoine et à la transmission des savoir-faire. Pour les PME, elle constitue un levier accessible de transformation digitale.
L’IA frugale n’est pas une IA de second rang. Elle est une IA de maturité. Elle suppose plus de réflexion, plus de gouvernance et plus de responsabilité. Pour le Maroc et pour l’Afrique, elle ouvre une trajectoire souveraine, inclusive et durable.
Sortir de l’illusion technologique, c’est accepter que la vraie intelligence artificielle ne réside pas dans la puissance brute, mais dans l’intelligence des systèmes et des territoires.
Par Dr Az-Eddine Bennani
Dans l’administration publique, elle automatise les tâches répétitives et redonne du temps à la relation humaine.
Dans l’artisanat et les médinas, elle contribue à la préservation du patrimoine et à la transmission des savoir-faire. Pour les PME, elle constitue un levier accessible de transformation digitale.
L’IA frugale n’est pas une IA de second rang. Elle est une IA de maturité. Elle suppose plus de réflexion, plus de gouvernance et plus de responsabilité. Pour le Maroc et pour l’Afrique, elle ouvre une trajectoire souveraine, inclusive et durable.
Sortir de l’illusion technologique, c’est accepter que la vraie intelligence artificielle ne réside pas dans la puissance brute, mais dans l’intelligence des systèmes et des territoires.
Par Dr Az-Eddine Bennani