Drame à Soualem : une famille décimée, la thèse du monoxyde en tête
Selon les premières informations recueillies, la famille : le père H.A. (né en 1988), son épouse S.A. (née en 1998), leur enfant de 5 ans A.H., ainsi qu’un fœtus retrouvé entre les jambes de la mère – n’avait plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Les voisins, inquiets de cette disparition inhabituelle, ont finalement alerté la gendarmerie royale de Soualem Kettani après avoir remarqué l’odeur persistante.
Sur place, un important dispositif a été mobilisé : gendarmerie, équipe judiciaire, spécialistes médico-légaux, protection civile, autorités locales et forces auxiliaires. À l’extérieur, les voisins se sont regroupés, abasourdis, tentant de comprendre ce qui avait pu arriver à cette famille sans histoire.
La maison était verrouillée et silencieuse. Seuls quelques vêtements encore humides, laissés à sécher, témoignaient d’une activité récente, probablement deux jours auparavant. Face à ces éléments, le procureur général près la cour d’appel de Settat a ordonné l’ouverture immédiate du domicile pour inspection.
À l’intérieur, les agents ont découvert les quatre corps dans un état de début de décomposition. L’odeur était si intense que plusieurs membres des équipes de secours ont dû porter des masques et même utiliser des bouteilles d’oxygène pour intervenir en sécurité.
Les premières constatations sur la scène pointent vers une hypothèse sérieuse : celle d’une intoxication au monoxyde de carbone. Le père aurait été retrouvé en tenue de bain, détail qui pourrait indiquer qu’un chauffe-eau défectueux ou une mauvaise ventilation serait à l’origine du drame. Mais rien n’est confirmé pour l’instant : seule l’autopsie ordonnée par le parquet de Settat permettra d’établir la cause réelle des décès.
L’examen complet de la scène a duré plus de deux heures. Les corps ont ensuite été transférés vers le service de médecine légale du centre hospitalier Hassan II de Settat, où ils seront analysés avant d’être remis à la famille pour l’inhumation.