Jeudi 19 juin, le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi, a annoncé une bonne nouvelle rare dans la région : “Plus de deux millions de Syriens sont rentrés chez eux depuis décembre.” Ces chiffres incluent des réfugiés à l’étranger mais aussi des déplacés internes. L’annonce intervient six mois après la chute du régime Assad, un événement historique qui a marqué la fin de 14 ans de guerre civile.
Depuis janvier 2025, les retours se sont intensifiés, notamment depuis le Liban, la Turquie et la Jordanie. Plus de 500 000 réfugiés ont déjà franchi le pas, accompagnés de près de 1,5 million de déplacés internes. Filippo Grandi a salué ces retours comme un “signe d’espoir”, tout en insistant sur la nécessité de solutions politiques durables pour éviter de nouvelles crises.
Sur le terrain, la Syrie post-Assad reste un pays à genoux : infrastructures détruites, économie effondrée, et plus de 90 % de la population sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU. Les nouvelles autorités espèrent relancer le pays avec l’aide des États-Unis, de l’Union européenne et des pays du Golfe, notamment depuis la levée des sanctions. La reconstruction est estimée à plus de 400 milliards de dollars.
Au Liban, où l’accueil des réfugiés est de plus en plus difficile, cette vague de retours est vue comme un soulagement. Sur les réseaux, beaucoup saluent ce tournant avec espoir, tout en appelant à un suivi concret. Malgré ce mouvement de retour, 13,5 millions de Syriens restent toujours réfugiés ou déplacés. Les mois à venir seront donc cruciaux pour transformer cette dynamique en reconstruction réelle et durable.