Une opération massive décidée au plus haut niveau
Le président Donald Trump a évoqué des « très lourdes représailles », affirmant que les États-Unis frappaient « très fort contre des bastions de l’EI ». L’opération, baptisée Hawkeye Strike, a débuté à seize heures, heure de Washington, et mobilisé des avions de chasse, des hélicoptères et de l’artillerie, selon le CENTCOM, le commandement américain pour le Moyen-Orient. Les frappes ont touché plusieurs zones du pays, notamment les régions de Homs, Raqa et Deir Ezzor, considérées comme des poches actives du groupe jihadiste.
Des cadres de l’EI visés dans l’est syrien
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, au moins cinq membres de l’État islamique ont été tués lors de ces bombardements. Parmi eux figure le chef d’une cellule spécialisée dans l’usage de drones, éliminé dans la province de Deir Ezzor. Des sources sécuritaires syriennes confirment que les frappes ont ciblé des cellules opérationnelles, soupçonnées de préparer de nouvelles attaques.
La Jordanie engagée aux côtés de Washington
Fait notable, la Jordanie a confirmé sa participation à l’opération. Amman explique vouloir empêcher les groupes extrémistes d’exploiter le sud syrien comme base arrière pour menacer la sécurité régionale. Une implication qui souligne la dimension internationale de cette riposte.
Un contexte politique sensible à Damas
L’attaque initiale contre les Américains aurait été menée par un membre des forces de sécurité syriennes, une révélation embarrassante pour les autorités de Damas. Le pouvoir intérimaire, dirigé par Ahmad al-Chareh, tente de se rapprocher de Washington tout en réorganisant l’appareil militaire après la chute de Bachar al-Assad. Le ministère syrien des Affaires étrangères a réaffirmé son engagement à combattre l’EI, sans mentionner explicitement les frappes américaines.
Avec cette opération d’ampleur, les États-Unis entendent envoyer un message clair à l’État islamique et à ses soutiens. Reste à savoir si ces frappes suffiront à contenir durablement la menace jihadiste, dans une Syrie toujours instable et au cœur d’équilibres régionaux fragiles.