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TOC et Al Wasswass ?

La moyenne des TOC, observée au Maroc est de 6 %, qui apparaît trois fois plus importante que la moyenne internationale, proche des 2 % de la population.


Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se caractérisent par des pensées préoccupantes qui reviennent sans cesse. Contre ces obsessions, les thérapies comportementales et cognitives ont fait leur preuve.



TOC et Al Wasswass ?
Le traitement des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) dépend de la gravité et de la nature des symptômes de chaque individu.

Cependant, voici quelques approches générales qui peuvent être utilisées pour aider à gérer les TOC :
 
  1. Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : La TCC est considérée comme la thérapie de choix pour les TOC. Cette thérapie consiste à aider le patient à identifier les pensées et les comportements qui contribuent aux symptômes obsessionnels et compulsifs, à apprendre à contrôler ces pensées et comportements, et à réduire l'anxiété associée aux obsessions et aux compulsions.
  2. Médicaments : Les antidépresseurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont souvent prescrits pour les TOC. Ces médicaments peuvent aider à réduire les symptômes obsessionnels et compulsifs en augmentant les niveaux de sérotonine dans le cerveau.
  3. Thérapie d'exposition et prévention de la réponse : Cette approche implique d'exposer progressivement le patient aux situations qui déclenchent ses obsessions et compulsions, tout en l'encourageant à éviter de répondre à ces pensées et comportements de manière compulsive.
  4. Thérapie de groupe : Les thérapies de groupe peuvent être bénéfiques pour les personnes atteintes de TOC en leur offrant un soutien social et en les aidant à apprendre des stratégies pour faire face à leurs symptômes.

Il est important de consulter un professionnel de la santé mentale pour déterminer le meilleur traitement pour vos TOC, car chaque personne est unique et peut avoir besoin d'une approche personnalisée pour traiter ses symptômes.

Let's Talk reçoit Dr. Jalal Toufik : Le TOC ou le trouble obsessionnel compulsif ?


« Al wasswass al kahri » , les TOC au Maroc

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), appelés communément en arabe « al wasswass al kahri », qui veut dire l’enfer de l’obsession, font partie des pathologies de l’anxiété. Il en existe plusieurs types, mais le schéma reste le même. Il s’agit de l’intrusion d’une idée qui va assiéger l’esprit de la personne (obsession), qui n’aura d’autre choix que de la subir. Pour chasser cette obsession ou l’empêcher de survenir, le malade va adopter un certain comportement que l’on nomme « compulsion ».

Combien de Marocains souffrant de TOC, ne les attribuaient-ils pas à leur tempérament ?

Combien de fois, après avoir expliqué que se laver les mains 20 fois par jour ou que vérifier 10 fois de suite si on avait bien fermé la porte, n’était pas tout à fait normal, confie Nadia Kadiri, professeur en psychiatrie


Les psychiatres se sont-ils entendus répondre : “J’ai toujours été comme ça, c’est dans ma nature, je ne savais pas que c’était une maladie qui se soignait” ?
 

Soyons clairs, ces troubles mentaux souffrent aussi, de ne pas être reconnus comme des maladies, au même titre que le diabète, l’asthme ou encore la bronchite. “Parce que la plupart de ces troubles ne se voient pas, leur existence est remise en cause, explique le Pr. Jallal Toufiq, aggravant de la sorte, davantage, les souffrances psychologiques et/ou physiques du malade”.

Pourtant, au Maroc comme partout ailleurs dans le monde, ces troubles mentaux existent et leurs traitements sont pour la plupart connus, codifiés et standardisés.

Il faut signaler, certains troubles obsessionnels, qui nous différencieraient, selon les psychiatres marocains, des pays occidentaux : les obsessions religieuses.

L’exemple de cet homme refaisant indéfiniment ses ablutions de peur d’en avoir oublié, ou cet autre miné par la culpabilité des images sexuelles angoissantes qu’il s’imagine pendant la prière...

Le malade voit le danger partout, subit des angoisses générant de véritables souffrances psychologiques, qui s’accompagnent de manifestations physiques comme les palpitations, l’accélération des battements cardiaques, l’étouffement.

Si les femmes sont plus touchées, c’est, pensent les spécialistes, entre autres parce qu’elles sont plus soumises aux facteurs de stress et aux modifications hormonales.

Rappelons que les facteurs de stress peuvent déclencher, précipiter, voire aggraver une maladie mentale, mais en aucun cas en être la cause. 

Rappelons la moyenne des TOC, observée au Maroc est de 6 %, qui apparaît trois fois plus importante que la moyenne internationale, proche des 2 % de la population. Les TOC constitueraient de la sorte un problème de santé publique de plus.


Jeudi 23 Février 2023



Rédigé par Rédaction le Jeudi 23 Février 2023