Présenté comme un témoignage brut et sans concession, The Voice of Hind Rajab revient sur le calvaire de cette fillette palestinienne de six ans, retrouvée morte dans une voiture criblée de balles après avoir supplié les secours par téléphone. Sa voix, tremblante mais courageuse, résonne tout au long du documentaire, rappelant l’innocence sacrifiée des enfants dans les conflits armés.

Le film s’appuie sur des archives sonores authentiques, des reconstitutions poignantes et des témoignages de proches. Les réalisateurs, issus d’horizons différents, expliquent avoir voulu « redonner une voix » à celles et ceux que la guerre réduit au silence. Loin d’un simple récit personnel, le documentaire élargit la focale pour montrer l’ampleur des pertes humaines à Gaza, en s’appuyant sur des données d’ONG et des organisations de défense des droits humains.

Au-delà de l’émotion, The Voice of Hind Rajab se veut une œuvre militante. Il interroge la responsabilité de la communauté internationale face aux drames répétés qui frappent les civils palestiniens. Les projections prévues dans plusieurs festivals de cinéma engagés cherchent à transformer l’émotion en action, en sensibilisant l’opinion publique et en mobilisant le débat autour de la protection des enfants en temps de guerre.

En retraçant l’histoire de Hind, le documentaire rappelle que chaque chiffre de victime cache une vie, une histoire, une famille. Hind Rajab n’est plus seulement un nom tragique dans les bilans : elle devient le symbole d’un combat universel pour la dignité humaine.