Avec des décennies de travail et de création, la troupe du "Théâtre Elbadaoui" a fortement contribué au développement de la scène théâtrale marocaine, et le leader de cette expérience a été l'un des témoins des luttes et des expériences notamment après l'indépendance, qui ont également façonné l’image de notre théâtre.
 

Elbadaoui a d’ailleurs lié la mise en place de l'expérience théâtrale au Maroc aux écoles dites « nationales libre » avant l'indépendance. Le regretté fut un critique acerbe des partisans de la francophonie au Maroc. Nombre de ses créations, tout au long de son parcours, et jusqu'à ses dernières années défendait cette position de «principe».
 

Il écrivait en 2015 que le "Lobby culturel francophone" était à l'origine de "l'avortement du rêve de développer un théâtre marocain fort avec la spécificité culturelle et linguistique du pays".
 

Elbadaoui était, aussi, l'un des visages du théâtre que feu le roi Hassan II a rencontré, à l'époque du ministre de la Culture, Muhammad bin Issa, qui a annoncé après lui le premier débat du père des arts dans le pays. , et la Journée nationale du théâtre.
 

Parmi les dernières pièces qu'Abdelkader Albadaoui a présentées au public marocain, "Les Fugitifs", à Ifrane, a été présentée dans le cadre du festival théâtral, qu'il a organisé pendant plus de quarante éditions.
 

Après plus de sept décennies de vie au théâtre, Albadaoui a exprimé son grief face à l'interdiction de diffuser ses pièces à la télévision publique, après un accord pour documenter et afficher son offre théâtrale, affirmant que les artistes et créateurs sont ceux qui doivent déterminer la ligne éditoriale.