Cette explosion du portefeuille traduit une volonté claire : démocratiser l’investissement et insuffler du tourisme dans chaque territoire, loin des circuits classiques. Neuf nouvelles provinces font leur entrée dans la plateforme : Tinghir, Berkane, Boulemane, Figuig, Sefrou, Tan-Tan, Taroudant, Tata et Zagora. Autrement dit, les régions longtemps en retrait arrivent enfin dans le jeu.
 

Avec des tickets d’entrée à partir de 150.000 dirhams, la Banque de projets cible large : jeunes porteurs de projets, petites coopératives rurales, investisseurs moyens, opérateurs internationaux… tout le monde peut trouver son créneau. Les 14 filières touristiques de la Feuille de Route nationale sont couvertes, du tourisme rural à l’aventure, en passant par le bien-être, l’art de vivre et les nouvelles formes de tourisme durable.
 

Ce qui fait la force de la plateforme ? Chaque projet est livré avec un dossier ultra complet : coût d’investissement, projection du chiffre d’affaires, rentabilité, emplois créés, besoins techniques. Du véritable clé en main qui raccourcit le chemin entre l’idée et le terrain. Une bénédiction pour les jeunes entrepreneurs souvent bloqués par le manque d’accompagnement technique.
 

La ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, insiste : « Tous les leviers sont en place pour encourager les porteurs de projets : Banque de projets, soutien financier, assistance technique. Nous avons créé un environnement propice pour transformer les idées en projets viables. » Une déclaration qui résume la philosophie du ministère : plus d’opportunités, plus de proximité, plus d’impact.
 

Cette mise à jour traduit aussi un pari majeur : faire du tourisme un moteur social. En renforçant la présence de projets dans les petites provinces, le ministère vise la création d’emplois locaux, la valorisation du patrimoine et la réduction des inégalités territoriales. L’accent mis sur l’innovation et la durabilité montre une volonté d’inscrire le Maroc dans les standards mondiaux.
 

Autre signe fort : la plateforme attire désormais au-delà des frontières. Les utilisateurs se connectent depuis la France, les États-Unis, le Canada, l’Espagne, le Royaume-Uni, mais aussi l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas. Un indicateur clair : le Maroc reste une star montante de l’investissement touristique international.
 

Pour les acteurs du secteur, cette montée en puissance de la Banque de projets marque peut-être un tournant. Avec le digital comme levier, l’État met à disposition un pipeline d’opportunités structuré, homogène et évolutif. Reste maintenant à voir comment les investisseurs s’en saisiront dans les prochains mois.