Le projet confronte l'exubérance de géométries complexes générées par des algorithmes à la perception humaine, interrogeant ainsi le rôle central de l'humain dans ce processus en essayant de mélanger la nature et la technologie.



Le résultat final en tant que maison n'est pas une proposition en soi, mais plutôt une spéculation sur la façon dont les données et le calcul peuvent générer une architecture qui peut être construite par la machine, et habitée non seulement par les humains, mais aussi par les micro et macro-organismes dans un environnement post-anthropocentrique.
 
 
La complexité est définie comme la quantité de données et d'informations dans un système. De nos jours, nous ne sommes plus limités dans la quantité d'informations. Jour après jour, nous obtenons une augmentation exponentielle des données collectées, et la tendance va dans le sens d'une société open-source.


 Simultanément, nous sommes de plus en plus limités dans nos ressources naturelles – les données sont gratuites, le matériel est limité, et il n'y a plus de question entre plus c'est plus et moins c'est plus. Comme l'architecture n'est pas seulement un matériau, mais aussi une pratique informationnelle, nous avons la possibilité de construire avec moins de matériau, mais avec plus d'informations, ce qui conduit à la complexité. 



Étant donné que l'industrie du bâtiment est l'industrie qui connaît la croissance la plus lente au monde, nous devons radicalement changer notre façon de penser l'architecture.
 
Le projet utilise un flux de travail informatique, où les données de nuage de points numérisées agissent comme une entrée pour l'appareil de l'outil de conception. 



Cet ensemble de données en trois dimensions sert de paysage de données numériques qui peut être davantage informé par des attributs locaux et mondiaux tels que les conditions environnementales, les charges structurelles, les paramètres de fabrication numérique et les contraintes matérielles.



 Ce processus transforme le nuage de points en un nuage de voxels, tandis que chaque voxel agit comme un conteneur d'informations et de données uniques à son emplacement spécifique. Ce paysage de données, principalement caché et invisible pour les humains, peut ensuite être décodé et fabriqué par la machine.

 
En tant que sortie, l'appareil d'outil de conception produit une structure filigrane et légère informée par les données, qui a une grande variété de densité et d'articulation. Elle se caractérise par des transitions entre le solide et le fibreux, ainsi que l'ordre et le désordre.



 Il n'y a pas de conception finale, mais plutôt un processus de croissance adaptatif continu. Au lieu de séparer le processus de construction et l'utilisation architecturale, la structure sert d'interface où les robots de fabrication, les humains et d'autres espèces peuvent coexister, comme dans une représentation théâtrale.
 
Il n'y a pas d'intérieur ou d'extérieur, mais plutôt plusieurs densités qui peuvent améliorer différentes conditions de microclimat. L'échafaudage voxel agit comme une toile sur laquelle les plantes et les animaux peuvent s'adapter et s'appuyer, tout en guidant l'eau dans toute la structure. Il est situé dans un parc à Innsbruck, en Autriche, où il peut devenir envahi au fil du temps pour se fondre dans son environnement naturel.
 
 
Ce projet faisait partie de la thèse de licence de Julian Edelmann et a été développé à l'institut i.sd pour la structure et le design de l'Université d'Innsbruck, sous la direction du professeur Kristina Schinegger, du professeur Stefan Rutzinger, de Viktoria Sandor et de Klemens Sitzmann. .

 

À propos de Julian Edelmann

 

Julian Edelmann est un étudiant en architecture à l'Université d'Innsbruck qui s'intéresse à la conception informatique et à la fabrication numérique.
 
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