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Trump autorise la CIA à agir secrètement contre le Venezuela


Rédigé par le Samedi 18 Octobre 2025

C’est officiel : Donald Trump a autorisé la CIA à mener des opérations clandestines et létales au Venezuela, confirmant les révélations du New York Times. Cette décision explosive, annoncée le 15 octobre 2025 depuis le Bureau ovale, place Washington dans une logique d’affrontement direct avec le régime de Nicolas Maduro, accusé par les États-Unis d’être à la tête d’un système de narco-terrorisme d’État.



Trump autorise la CIA à agir secrètement contre le Venezuela

Selon plusieurs médias américains, la CIA dispose désormais d’un mandat présidentiel clair pour cibler des infrastructures, des navires et des dirigeants soupçonnés de participer au trafic de drogue vers les États-Unis.
Donald Trump a confirmé avoir « donné son feu vert » à l’agence, ajoutant qu’il « ne s’agissait plus seulement d’enquêter, mais d’agir ».
 

Ces opérations s’inscrivent dans la continuité d’une série de frappes maritimes déjà menées depuis l’été : au moins cinq embarcations présentées comme appartenant à des réseaux de narcotrafiquants ont été coulées dans les eaux internationales, faisant 27 morts, selon CNN. Washington affirme cibler des cartels liés au pouvoir vénézuélien, tandis que Caracas dénonce une guerre non déclarée aux portes de la Caraïbe.
 

À Caracas, la riposte politique a été immédiate. Le président Nicolas Maduro a dénoncé un « acte de guerre » lors d’un discours devant le Conseil national pour la souveraineté et la paix : « Non à la guerre dans les Caraïbes. Non au changement de régime qui rappelle les désastres d’Afghanistan, d’Irak et d’Iran. Non aux coups d’État fomentés par la CIA. »
 

Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a, lui, publié un communiqué virulent, accusant les États-Unis d’« admettre publiquement des opérations visant à saper la paix et la stabilité du Venezuela », qualifiées de « violation grave du droit international ».
 

Pour mémoire, les relations entre Washington et Caracas sont rompues depuis 2019, lorsque les États-Unis avaient reconnu Juan Guaidó comme président légitime du pays.
 

Côté américain, la posture se veut offensive. Trump a déclaré vouloir « nettoyer la région » des cartels de la drogue et des régimes qui les protègent, affirmant que « Maduro dirige une entreprise criminelle déguisée en État ».
 

Le président américain évoque même la possibilité de frappes terrestres ciblées, après le déploiement en août dernier de huit navires de guerre et d’un sous-marin nucléaire au large du Venezuela dans le cadre d’une opération antidrogue baptisée Caribbean Shield. « Nous contrôlons très bien la mer. À présent, nous regardons du côté du sol », a-t-il glissé devant la presse, refusant d’en dire davantage.
 

Selon le New York Times, un avis secret du département de la Justice autorise déjà la CIA et le Pentagone à mener des actions létales contre des individus listés comme menaces à la sécurité nationale américaine, y compris sur le territoire de pays tiers.

 

Cette décision place l’Amérique latine dans un climat de forte inquiétude diplomatique.
Plusieurs pays, dont le Mexique, le Brésil et la Colombie, ont appelé à la « retenue », redoutant une militarisation accrue de la région.

L’Organisation des États américains (OEA) a convoqué une réunion d’urgence pour examiner les implications de cette annonce. Pour le politologue vénézuélien Luis Vicente León, cette stratégie marque « le retour d’une doctrine d’ingérence assumée, où Washington préfère les opérations spéciales à la diplomatie ».
Du côté russe, le ministère des Affaires étrangères a réagi dans un communiqué laconique « La Russie condamne toute action illégale violant la souveraineté d’un État partenaire. »
 

 

Donald Trump a promis que « les opérations se poursuivraient tant que Maduro ne sera pas neutralisé ».
De son côté, le président vénézuélien a mis son armée en alerte maximale, et Moscou aurait déjà dépêché des conseillers militaires supplémentaires à Caracas.
 

L’affaire pourrait atterrir rapidement sur la table du Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie et la Chine ont déjà annoncé vouloir « protéger la souveraineté du Venezuela ».
Une chose est sûre : à cinq mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump joue une carte à haut risque — celle de la guerre dans l’arrière-cour des États-Unis.


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Mamadou Bilaly Coulibaly
Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.... En savoir plus sur cet auteur
Samedi 18 Octobre 2025