Les déclarations de l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Mike Huckabee, visant à atténuer la récente tendance des médias à souligner les divergences de point de vue entre le président Donald Trump et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou peine à masquer certains faits significatifs.
« Nous allons arrêter immédiatement de bombarder les Houthis » a déclaré Donald Trump, le 6 mai, en expliquant que selon l’accord conclu les Yéménites allaient également cesser de tirer sur les navires américains en Mer rouge.
Ledit accord ne fait nullement mention d’un arrêt des tirs de missiles et de drones yéménites sur Israël, ni sur les navires battants pavillons israéliens ou transportant des marchandises vers Israël.
Il est à rappeler que l’unique port israélien en Mer rouge, celui d’Eilat, a été mis en faillite, suite à une chute de plus de 80% de ses activités, du fait de l’embargo imposé à Israël par les Houthis.
« Nous allons arrêter immédiatement de bombarder les Houthis » a déclaré Donald Trump, le 6 mai, en expliquant que selon l’accord conclu les Yéménites allaient également cesser de tirer sur les navires américains en Mer rouge.
Ledit accord ne fait nullement mention d’un arrêt des tirs de missiles et de drones yéménites sur Israël, ni sur les navires battants pavillons israéliens ou transportant des marchandises vers Israël.
Il est à rappeler que l’unique port israélien en Mer rouge, celui d’Eilat, a été mis en faillite, suite à une chute de plus de 80% de ses activités, du fait de l’embargo imposé à Israël par les Houthis.
La résilience des Houthis
Même si le président Trump essaye de faire croire que les combattants du mouvement yéménite Ansar Allah ont capitulé face aux bombardements massifs américains, 1000 frappes aériennes depuis le 15 mars, la vérité est que les Houthis ont fait preuve d’une résilience qui a pris les Américains de court.
Après la perte de six drones MQ9 Reaper, coûtant 28 millions de dollars pièce, et de deux chasseurs F18 qui ont plongé en Mer rouge pour s’y baigner, et ce sans que les Américains ne parviennent à faire plier les Houthis, Trump a fini par admettre que le jeu n’en valait pas la chandelle.
Le seul résultat des bombardements américains contre les Houthis est le constat flagrant que la première puissance planétaire est incapable d’imposer son diktat à des combattants en sandales capables de fabriquer des drones et des missiles hypersoniques avec des composants iraniens et de bricoler de vieux missiles soviétiques air-air pour alimenter leurs batteries de défense contre-aérienne sol-air.
Netanyahou s’est empressé de déclarer qu’Israël « se défendra seul partout, contre toute menace », mais la réalité est qu’il s’agit là d’un coup dur pour le gouvernement Netanyahou, nombre de commentateurs israéliens sont même allés jusqu’à soutenir que les Etats-Unis ont tout simplement « abandonné » Israël.
Après la perte de six drones MQ9 Reaper, coûtant 28 millions de dollars pièce, et de deux chasseurs F18 qui ont plongé en Mer rouge pour s’y baigner, et ce sans que les Américains ne parviennent à faire plier les Houthis, Trump a fini par admettre que le jeu n’en valait pas la chandelle.
Le seul résultat des bombardements américains contre les Houthis est le constat flagrant que la première puissance planétaire est incapable d’imposer son diktat à des combattants en sandales capables de fabriquer des drones et des missiles hypersoniques avec des composants iraniens et de bricoler de vieux missiles soviétiques air-air pour alimenter leurs batteries de défense contre-aérienne sol-air.
Netanyahou s’est empressé de déclarer qu’Israël « se défendra seul partout, contre toute menace », mais la réalité est qu’il s’agit là d’un coup dur pour le gouvernement Netanyahou, nombre de commentateurs israéliens sont même allés jusqu’à soutenir que les Etats-Unis ont tout simplement « abandonné » Israël.
Le manipulateur démasqué
« Vous êtes le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche » avait déclaré Netanyahou à propos de Donald Trump lors de sa visite à Washington début février, dans l’espoir d’impliquer les Etats-Unis dans une frappe contre les installations nucléaires iraniennes.
Depuis lors, le président Trump s’est graduellement forgé la conviction qu’il se faisait manipuler par Netanyahou. Et s’il y a une chose que le businessman Trump abhorre le plus au monde, c’est de passer pour un idiot.
Lors de son prochain voyage au Proche-Orient, qui le verra rencontrer respectivement le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman, l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim al-Thani, et le président des Emirats arabes unies, Mohammed Ben Zayed, Israël et Netanyahou ne figure pas sur son agenda.
« Ce premier voyage est consacré aux opportunités économiques », a tenté d’expliquer l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Mike Huckabee. « C’est sur cette question que le président se concentre… Il n’a pas décidé de snober Israël ». Un avis qui n’est pas du tout partagé par les médias israéliens, qui sentent le vent tourner.
Depuis lors, le président Trump s’est graduellement forgé la conviction qu’il se faisait manipuler par Netanyahou. Et s’il y a une chose que le businessman Trump abhorre le plus au monde, c’est de passer pour un idiot.
Lors de son prochain voyage au Proche-Orient, qui le verra rencontrer respectivement le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamed Ben Salman, l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim al-Thani, et le président des Emirats arabes unies, Mohammed Ben Zayed, Israël et Netanyahou ne figure pas sur son agenda.
« Ce premier voyage est consacré aux opportunités économiques », a tenté d’expliquer l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Mike Huckabee. « C’est sur cette question que le président se concentre… Il n’a pas décidé de snober Israël ». Un avis qui n’est pas du tout partagé par les médias israéliens, qui sentent le vent tourner.
America first ?
Il est évident que les Etats-Unis n’abandonneront jamais Israël, la solidité de leurs relations étant une constante de la politique étrangère de Washington et ce quel que soit la couleur politique du résident à la Maison blanche.
Il n’en demeure pas moins que la prise de conscience à Washington du coût exorbitant du soutien inconditionnel à Israël et à son plan de nettoyage ethnique de la bande de Gaza, en termes d’image et d’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient, semble désormais faire son chemin.
Les dirigeants israéliens semblent, cependant, souffrir d’autisme. Le 4 mai, le Conseil de sécurité israélien présidé par Netanyahou, a annoncé la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes en vue d’une offensive militaire contre la bande de Gaza, dans le but de la conquérir et de stimuler ainsi le départ « volontaire » des Gazaouis, déjà affamés par le blocage, depuis le 2 mars, des livraisons d’aide alimentaire.
Même après l’annonce récente par le Hamas de la libération d’un israélo-américain, Edan Alexander, Netanyahou s’est empressé de souligner qu’Israël « ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ». De toute évidence, Netanyahou se moque royalement du sort des 58 prisonniers israéliens restants entre les mains du Hamas.
De toute évidence, Trump est lassé de se faire éclabousser du sang des innocents civils palestiniens massacrés en masse par le boucher Netanyahou.
Il n’en demeure pas moins que la prise de conscience à Washington du coût exorbitant du soutien inconditionnel à Israël et à son plan de nettoyage ethnique de la bande de Gaza, en termes d’image et d’influence des Etats-Unis au Moyen-Orient, semble désormais faire son chemin.
Les dirigeants israéliens semblent, cependant, souffrir d’autisme. Le 4 mai, le Conseil de sécurité israélien présidé par Netanyahou, a annoncé la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes en vue d’une offensive militaire contre la bande de Gaza, dans le but de la conquérir et de stimuler ainsi le départ « volontaire » des Gazaouis, déjà affamés par le blocage, depuis le 2 mars, des livraisons d’aide alimentaire.
Même après l’annonce récente par le Hamas de la libération d’un israélo-américain, Edan Alexander, Netanyahou s’est empressé de souligner qu’Israël « ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ». De toute évidence, Netanyahou se moque royalement du sort des 58 prisonniers israéliens restants entre les mains du Hamas.
De toute évidence, Trump est lassé de se faire éclabousser du sang des innocents civils palestiniens massacrés en masse par le boucher Netanyahou.
