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Une manœuvre militaire avortée : l'Égypte refuse de cautionner l'instrumentalisation du Maghreb par Alger


Rédigé par La Rédaction le Dimanche 4 Mai 2025

L’Égypte se retire des manœuvres militaires conjointes en Algérie, à cause de la participation du Polisario



Une gifle retentissante pour le pouvoir d’Alger.

Une manœuvre militaire avortée : l'Égypte refuse de cautionner l'instrumentalisation du Maghreb par Alger

L'Algérie vient une fois de plus de franchir un cap dans la provocation, en tentant d'impliquer ses voisins dans une opération militaire controversée. Sous couvert d’exercices régionaux baptisés Africa Peace 3, initialement programmés du 21 au 27 mai 2025, le régime militaire algérien a voulu faire croire à une initiative de paix et de coordination sécuritaire. Mais derrière cette façade se cachait une réalité bien plus troublante : la participation annoncée des miliciens du Polisario aux côtés des forces régulières invitées.

Alertée par cette dérive, l’Égypte a rapidement pris ses distances. Refusant d'être associée à une telle mascarade, Le Caire a décidé de ne pas envoyer ses troupes, mettant en avant une position de principe : celle de la cohérence diplomatique, de la légalité internationale et du rejet de toute instrumentalisation politique d’un cadre militaire.

Les manœuvres étaient censées se tenir dans le cadre de la North African Regional Capability (NARC), une plateforme de coopération militaire regroupant l'Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte. Leur objectif affiché : renforcer l'interopérabilité face aux menaces sécuritaires dans une région sous tension. Mais cette initiative a été gravement compromise par la décision unilatérale d’Alger d'inviter une entité non étatique, le Polisario, lourdement armée et sans légitimité reconnue sur le plan international. Un choix perçu comme une provocation délibérée, remettant en cause l’esprit même de coopération régionale.

Pour de nombreux observateurs, cette tentative maladroite illustre la volonté d’Alger de faire du Maghreb un théâtre d’influence idéologique, quitte à déstabiliser davantage une région en quête d’unité. Injecter le séparatisme dans un dispositif supposé œuvrer à la paix n'est pas seulement un contre-sens stratégique, c’est aussi une entorse grave aux règles du droit international et aux engagements multilatéraux de neutralité.

Le silence des autres pays membres, notamment la Tunisie, interroge. Une participation confirmée aux côtés des éléments du Polisario pourrait être interprétée comme un alignement implicite sur la posture algérienne. Un choix qui contredirait les principes de solidarité arabe et de respect mutuel qui fondent traditionnellement les relations entre les peuples de la région.

Au final, cet épisode révèle une fois de plus l’isolement croissant du régime algérien sur la scène régionale. Alors que les défis communs nécessitent des réponses concertées, Alger semble préférer l’escalade symbolique et la mise en scène d’une confrontation stérile. Un pari risqué qui ne fait que creuser davantage le fossé avec ses voisins.





Dimanche 4 Mai 2025