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Une petite nature, victime de viol et d’inceste…


le Jeudi 4 Mars 2021



A lire ou à écouter en podcast :

Une petite nature, victime de viol et d’inceste…
Une enfance achevée dans l’immonde…
 
Il est de ces choses qui vous déboitent, vous extirpent du confort d’une position qui fut toujours votre dada. Peut-on dire sans nous prendre en dérision que l’homme est la mesure de toute chose ?

Un « non » déplaisant , tout en majuscule, est prêt à enjamber votre bout de chemin qui ne jure que par l’absolu d’une vérité, vous opposer, exemples et ronrons à l’appui, que la misère du monde n’est pas de dimension humaine, et que l’homme dégouline d’une infamie qu’il peine à contenir dans son entendement.

Le témoignage d’une fille de 13 ans vient à l’appui de cette misère bon train que connait le monde, un cri de cœur, une innocence achevée dans l’immonde, un son de cloche qui répugne à muer en  silence, qui retentit comme rappel de ce qui ne va pas.

Il est question, comme il en est moins de réponses, c’est dire que celles-ci requièrent davantage d’application, il est question, comme une ritournelle mauvaise augure, d’attentat à la pudeur, bien que l’euphémisme, ici, ne sied pas, peine à ressortir toute l’horreur de l’affaire, et que le mot de viol semble mieux secouer ce qui nous reste d’humanité. 
 
À quand le mot « inceste » en dialecte ?
 
De quoi retourne-t-il ? d’un viol agrémenté d’inceste, et c’est là où le bât s’échancre, pour mutiler plutôt que blesser. Non pas que le viol soit une mince affaire, loin de nous cette idée, mais l’inceste, lui , serait, de l’avis de ceux à cheval sur la matière, et eu égard du cas que nous avons sous main, d’une proportion plus dévastatrice.

Rappelons, en bref, en passant sous silence de ces atrocités prêts à vous soulever et le cœur et la pudeur, de ces atrocités dévoilées au mauvais jour par la concernée, petite nature,  sur la toile, devant des commentateurs qui n’avaient que l’émotion à offrir en soutien.

La petite nature du nom d’Imane, du haut de sa misère, raconte à ceux qui daignent lui porter une oreille, dans un secours de pleurs et d’une voix haut perchée, fruit d’une affaire par-delà les sens,  qu’elle fut victime de viol. Bien que le mot « inceste » ne soit pas revenu dans sa bouche, et là, il serait à propos de lancer une alerte à nos philologues, de ceux qui s’affairent du vocabulaire d’une langue, leur demander sous quelle constellation pouvons-nous voir naître un équivalent de ce mot vite dit dans notre dialecte ?

Sans doute, un psychologue, ayant à cœur la misère humaine, vous dirait que si mot il n’y a pas, c’est que ça revêt un tabou qui aurait du mal à se dessiner par la force ou la faiblesse du mot. Un mot qui risque d’écorcher plus d’une oreille, sitôt rougie, sitôt partie en trombe. 


Impunité et laxisme…
 
Bien donc que l’enfant n’ait pas usé du mot qu’on ne dit pas, elle a toutefois, par l’exercice de ses peines, accusé son oncle de l’infâme. Un inceste à répétition selon la victime. Un inceste doublé par le silence, et  les coups portés de par sa grand-mère.

Notons que la plaignante a de même fait état d’un viol perpétré par un voisin, qui, lui, contrairement à son oncle, sorti indemne de cette affaire nauséeuse, a écopé d’un an ferme. S’il est évoqué plus haut que l’inceste est d’un calibre plus meurtrier, c’est que, au-delà des séquelles à la déclinaison psychique, il en ressort, tout en gardant sous l’œil, cette dimension philologique, augmentée de celle, psychologique,  qui ont tous deux trait au tabou, au mot qui en découle comme inceste.

Il en ressort donc, que l’inceste, si l’on se fie, et si tant est que les faits soient avérés, à la colère des internautes, une colère qui aurait pour carburant un oncle tiré d'affaire,  qu’il y aurait, comme qui dirait laxisme quand il s’agit d’une infamie, d’un viol  perpétré à l’intérieur d’une même famille.

La colère, loin de s’arrêter au sordide incestueux, a vite fait de déteindre sur la peine jugée en deca du nécessaire fixé par la loi. Une colère qui s’éprend de cette même loi, qui, quoique mal appliquée nécessiterait, selon elle,  amendement. Une colère qui  compte y mettre perpétuité et peine de mort…
 
Hicham Aboumerrouane  




Jeudi 4 Mars 2021