Panique dans un stade, effondrement en concert, blessés en série lors d’un événement sportif ou culturel… Les urgences médicales ne se déclenchent plus seulement dans les hôpitaux. Elles surviennent en amont, dans la rue, les festivals, les lieux publics. Au Morocco Medical Expo 2025, un focus a été mis sur la médecine d'urgence préhospitalière : une spécialité montante, encore trop peu structurée au Maroc, mais vitale pour sauver des vies… avant l’hôpital.
La médecine d’urgence sort de ses murs
Pendant longtemps, la médecine d'urgence a été pensée comme hospitalière : prise en charge à l’accueil, brancard, plateau technique, salle de déchocage. Mais la réalité d’aujourd’hui impose une réactivité bien en amont.
Mustapha Noussair, spécialiste de l’intervention d’urgence, va rappelé que chaque minute perdue sur le terrain augmente le risque de mortalité. Or, dans un pays à forte densité urbaine, avec des bouchons fréquents et des zones rurales éloignées, l’enjeu est clair : rapprocher les soins des lieux de survenue.
Le stade comme laboratoire d’innovation médicale
Les événements sportifs de masse, concerts ou rassemblements religieux sont des lieux à haut risque sanitaire. Des dizaines de milliers de personnes, parfois sans surveillance médicale suffisante. Le stade, paradoxalement, devient un hôpital temporaire, avec ses postes avancés, ses circuits de tri, ses tentes de réanimation, ses équipes mobiles.
Au Maroc, cette logique commence à s’appliquer : lors de la CAN 2025, des unités médicales mobiles seront intégrées à chaque site, avec médecins urgentistes, secouristes, équipements portatifs. Une montée en compétence saluée par les experts.
Vers un modèle marocain de médecine d’urgence préhospitalière ?
Lors du salon, les intervenants ont plaidé pour la structuration d’un véritable système préhospitalier national, avec :
des ambulances médicalisées en réseau,
des équipes formées en médecine tactique et d’événement,
un pilotage centralisé en cas de crise sanitaire,
une coordination fluide avec les hôpitaux.
Des expériences pilotes dans certaines villes (Casablanca, Fès) ont montré que le préhospitalier bien organisé divise par deux les délais d’intervention.
Former et équiper, la double urgence
La Société Marocaine de Médecine d’Urgence (SMMU) a rappelé l'absence d’un cursus dédié aux professions préhospitalières : ni diplôme d’infirmier urgentiste, ni statut reconnu pour les secouristes. Résultat : beaucoup d'interventions sont assurées par du personnel sous-formé.
Un plaidoyer a été lancé pour créer une spécialité officielle, avec tronc commun santé-sécurité-logistique, et doter chaque région d’une base d’intervention rapide.
Une médecine d’anticipation, pas seulement de réaction
L’urgence ne peut plus être pensée en réaction. Elle doit intégrer la cartographie des risques, la simulation en temps réel, les alertes précoces, la prévention massive.
C’est ce modèle que le Maroc doit construire : un système d’urgences préhospitalières pragmatique, mobile, coordonné et visible, capable d’intervenir aussi bien dans un stade que sur une route de campagne.
FOCUS : Clés d’une urgence préhospitalière efficace
Réactivité : arrivée sur site en moins de 10 minutes
Formation continue des intervenants : gestes, triage, gestion de masse
Technologie mobile : ECG portatifs, brancards connectés, géolocalisation
Coordination : lien radio direct avec hôpitaux, mise à jour de la disponibilité des lits
Prévention : dispositifs fixes en stade, protocoles d’évacuation, gestion de foule
La médecine d’urgence sort de ses murs
Pendant longtemps, la médecine d'urgence a été pensée comme hospitalière : prise en charge à l’accueil, brancard, plateau technique, salle de déchocage. Mais la réalité d’aujourd’hui impose une réactivité bien en amont.
Mustapha Noussair, spécialiste de l’intervention d’urgence, va rappelé que chaque minute perdue sur le terrain augmente le risque de mortalité. Or, dans un pays à forte densité urbaine, avec des bouchons fréquents et des zones rurales éloignées, l’enjeu est clair : rapprocher les soins des lieux de survenue.
Le stade comme laboratoire d’innovation médicale
Les événements sportifs de masse, concerts ou rassemblements religieux sont des lieux à haut risque sanitaire. Des dizaines de milliers de personnes, parfois sans surveillance médicale suffisante. Le stade, paradoxalement, devient un hôpital temporaire, avec ses postes avancés, ses circuits de tri, ses tentes de réanimation, ses équipes mobiles.
Au Maroc, cette logique commence à s’appliquer : lors de la CAN 2025, des unités médicales mobiles seront intégrées à chaque site, avec médecins urgentistes, secouristes, équipements portatifs. Une montée en compétence saluée par les experts.
Vers un modèle marocain de médecine d’urgence préhospitalière ?
Lors du salon, les intervenants ont plaidé pour la structuration d’un véritable système préhospitalier national, avec :
des ambulances médicalisées en réseau,
des équipes formées en médecine tactique et d’événement,
un pilotage centralisé en cas de crise sanitaire,
une coordination fluide avec les hôpitaux.
Des expériences pilotes dans certaines villes (Casablanca, Fès) ont montré que le préhospitalier bien organisé divise par deux les délais d’intervention.
Former et équiper, la double urgence
La Société Marocaine de Médecine d’Urgence (SMMU) a rappelé l'absence d’un cursus dédié aux professions préhospitalières : ni diplôme d’infirmier urgentiste, ni statut reconnu pour les secouristes. Résultat : beaucoup d'interventions sont assurées par du personnel sous-formé.
Un plaidoyer a été lancé pour créer une spécialité officielle, avec tronc commun santé-sécurité-logistique, et doter chaque région d’une base d’intervention rapide.
Une médecine d’anticipation, pas seulement de réaction
L’urgence ne peut plus être pensée en réaction. Elle doit intégrer la cartographie des risques, la simulation en temps réel, les alertes précoces, la prévention massive.
C’est ce modèle que le Maroc doit construire : un système d’urgences préhospitalières pragmatique, mobile, coordonné et visible, capable d’intervenir aussi bien dans un stade que sur une route de campagne.
FOCUS : Clés d’une urgence préhospitalière efficace
Réactivité : arrivée sur site en moins de 10 minutes
Formation continue des intervenants : gestes, triage, gestion de masse
Technologie mobile : ECG portatifs, brancards connectés, géolocalisation
Coordination : lien radio direct avec hôpitaux, mise à jour de la disponibilité des lits
Prévention : dispositifs fixes en stade, protocoles d’évacuation, gestion de foule
urgence, préhospitalier, Maroc, médecine de terrain, stade, CAN 2025, ambulance, formation, secourisme, soins de masse