Grâce à des algorithmes d’analyse vocale, comportementale et textuelle, Veezen promet d’alerter les managers sur les risques psychosociaux, le burn-out latent, la perte de motivation. L’intention paraît louable : prévenir, accompagner, écouter autrement. Mais une question brûle les lèvres : et si cette écoute se transformait en surveillance ?
Dans un monde du travail de plus en plus anxiogène, cette technologie semble à double tranchant. Un outil de prévention, ou un mouchard émotionnel dissimulé derrière une interface zen ?
👹 L’avocat du diable : Quand le management veut mesurer votre humeur… c’est qu’il a perdu le dialogue
Et si Veezen était le symptôme d’un management qui ne sait plus parler à ses équipes ? Au lieu d’ouvrir l’espace de parole, on cherche à le capter. À l’analyser. À l’objectiver. Mais peut-on vraiment quantifier une détresse ? Peut-on signaler un mal-être sans jamais le comprendre ? En confiant la gestion du climat social à une IA, l’entreprise se protège juridiquement, mais se déresponsabilise humainement. Le salarié devient un signal faible, un graphe émotionnel. On le classe, on le suit, on le “corrige”. Mais on ne l’écoute plus. Et dans ce monde-là, même vos silences vous trahissent.
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