Une nostalgie devenue tendance
Tout a commencé doucement. Quelques passionnés, collectionneurs de disques et nostalgiques des années 70, ont remis la main sur leurs platines poussiéreuses. Puis, la vague a pris forme : les cafés culturels de Casablanca, Rabat ou Tanger ont commencé à ressortir des vinyles sur leurs comptoirs.
Des DJ marocains se sont mis à mixer sur disques, renouant avec l’art du scratch et du son brut. L’objet est redevenu symbole d’un art de vivre, d’un rapport différent à la musique : un retour au concret, à la lenteur, à l’attention. Ce mouvement ne touche pas seulement ceux qui ont connu l’âge d’or du vinyle.
Les jeunes aussi, souvent nés avec Spotify et YouTube, sont séduits. Pour eux, c’est une découverte sensorielle : un son plus chaud, un geste plus précis, un rituel presque sacré. Loin du zapping numérique, écouter un vinyle, c’est prendre le temps d’écouter vraiment.
Des DJ marocains se sont mis à mixer sur disques, renouant avec l’art du scratch et du son brut. L’objet est redevenu symbole d’un art de vivre, d’un rapport différent à la musique : un retour au concret, à la lenteur, à l’attention. Ce mouvement ne touche pas seulement ceux qui ont connu l’âge d’or du vinyle.
Les jeunes aussi, souvent nés avec Spotify et YouTube, sont séduits. Pour eux, c’est une découverte sensorielle : un son plus chaud, un geste plus précis, un rituel presque sacré. Loin du zapping numérique, écouter un vinyle, c’est prendre le temps d’écouter vraiment.
Les cassettes, une renaissance inattendue
Mais la résurgence du vintage ne s’arrête pas au vinyle. Depuis quelques années, la cassette audio retrouve elle aussi une seconde vie. Certains labels indépendants marocains, inspirés par la vague lo-fi internationale, publient désormais leurs compilations sur bandes magnétiques.
Dans les marchés de Derb Ghallef ou de Marrakech, on trouve encore des K7 restaurées, parfois vendues comme des objets d’art. Les plus audacieux en font même un terrain de création. Des graphistes marocains redessinent les jaquettes avec des styles rétro-futuristes.
D’autres artistes produisent de fausses cassettes, purement décoratives, comme symbole d’un temps où la musique s’écoutait, se prêtait, s’offrait. Le numérique, en quelque sorte, a ravivé le désir d’analogique : dans un monde où tout est accessible, l’objet rare reprend de la valeur.
Dans les marchés de Derb Ghallef ou de Marrakech, on trouve encore des K7 restaurées, parfois vendues comme des objets d’art. Les plus audacieux en font même un terrain de création. Des graphistes marocains redessinent les jaquettes avec des styles rétro-futuristes.
D’autres artistes produisent de fausses cassettes, purement décoratives, comme symbole d’un temps où la musique s’écoutait, se prêtait, s’offrait. Le numérique, en quelque sorte, a ravivé le désir d’analogique : dans un monde où tout est accessible, l’objet rare reprend de la valeur.
L’analogique, nouvelle forme de luxe culturel
Ce qui frappe, c’est à quel point ces objets autrefois ordinaires deviennent aujourd’hui des symboles de raffinement. Acheter un vinyle à Casablanca ou à Rabat, c’est comme offrir un parfum rare. Les disquaires indépendants renaissent “Wax Zone”, “Casa Groove”, “Vinyl Market” et attirent une clientèle variée : des musiciens, des trentenaires urbains, mais aussi des touristes en quête d’authenticité sonore.
Les prix montent, parfois vertigineusement. Certains vinyles marocains des années 60 ou 70 : Naïma Samih, Jil Jilala, Nass El Ghiwane s’arrachent en ligne pour plusieurs centaines d’euros. Et les collectionneurs étrangers s’intéressent de plus en plus à cette scène oubliée du Maghreb, fascinés par la richesse de ses sonorités et la qualité de ses pressages.
Les prix montent, parfois vertigineusement. Certains vinyles marocains des années 60 ou 70 : Naïma Samih, Jil Jilala, Nass El Ghiwane s’arrachent en ligne pour plusieurs centaines d’euros. Et les collectionneurs étrangers s’intéressent de plus en plus à cette scène oubliée du Maghreb, fascinés par la richesse de ses sonorités et la qualité de ses pressages.
Un pont entre générations
Au fond, cette renaissance de l’analogique raconte autre chose : un dialogue entre générations. Les jeunes découvrent le plaisir du son tangible, pendant que leurs parents redécouvrent les chansons de leur jeunesse. Dans les foyers marocains, il n’est plus rare de voir un tourne-disque trôner à côté d’une enceinte connectée.
Le passé et le présent cohabitent, et c’est ce contraste qui rend la scène actuelle si vivante. Ce retour du vintage est aussi un acte de résistance douce. Dans un monde saturé d’algorithmes et de playlists infinies, le vinyle et la cassette rappellent qu’écouter, c’est choisir. Qu’un disque, c’est une histoire. Que la musique ne se consomme pas seulement : elle se vit.
Le passé et le présent cohabitent, et c’est ce contraste qui rend la scène actuelle si vivante. Ce retour du vintage est aussi un acte de résistance douce. Dans un monde saturé d’algorithmes et de playlists infinies, le vinyle et la cassette rappellent qu’écouter, c’est choisir. Qu’un disque, c’est une histoire. Que la musique ne se consomme pas seulement : elle se vit.
Un mouvement ancré dans la culture locale
Le Maroc a toujours eu une relation profonde avec la musique. Des souks de Marrakech aux ruelles de Chefchaouen, des riffs du chaâbi aux vagues électroniques de Casablanca, le pays a cultivé une identité sonore singulière. Ce retour de l’analogique s’inscrit dans cette continuité.
Il ne s’agit pas de copier une tendance occidentale, mais plutôt de redécouvrir un pan de notre patrimoine sonore. Certains festivals intègrent désormais des stands de vinyles, des ateliers de restauration de platines, voire des “listening sessions” pour redonner vie à des disques oubliés. La nostalgie devient créative. L’ancien devient nouveau.
Il ne s’agit pas de copier une tendance occidentale, mais plutôt de redécouvrir un pan de notre patrimoine sonore. Certains festivals intègrent désormais des stands de vinyles, des ateliers de restauration de platines, voire des “listening sessions” pour redonner vie à des disques oubliés. La nostalgie devient créative. L’ancien devient nouveau.